Divertissement

Le candidat éliminé de « Top Chef » avait « envie de tout déchirer »

TÉLÉVISION – Le trublion de la saison s’en est allé. Dès le début du concours Top Chef sur M6, Bryan Debouche a séduit les téléspectateurs avec sa personnalité loufoque et attachante. Après avoir été éliminé en neuvième semaine de compétition, lors du prime où les brigades grise et orange ont disparu, il a évolué au sein de la brigade cachée, après avoir récupéré la veste d’Arnaud Munster.

Pour le dixième épisode du concours parallèle, celui qui était surnommé « le pirate » a affronté Quentin et Clotaire, le sortant de la semaine. Tous les trois ont dû réaliser une pavlova. Bryan Debouche a alors présenté une meringue cuite à l’azote, garnie de fruits rouges à l’estragon. Une technique saluée par le chef étoilé, Pierre Gagnaire et le critique gastronomique François-Régis Gaudry, qui ont tout de même noté « des petits soucis d’exécution et de finition ». Ces détails lui ont malheureusement coûté sa place et il a été définitivement éliminé ce mercredi 22 mai.

Après son élimination, il a accepté de répondre à quelques questions posées par Le HuffPost:

Le HuffPost : Malgré votre audacieuse meringue à l’azote, vous êtes éliminé de la brigade cachée. Que vous a-t-il manqué sur cette épreuve ?

Bryan Debouche : J’ai manqué de pragmatisme. Vu que la pavlova était azotée, il aurait fallu que je la pose dans l’assiette et qu’ils la mangent tout de suite. Sauf que le tournage prend un peu de temps et entre les prises et les discours, il s’est écoulé plusieurs minutes. Et avec une meringue cuite dans l’azote liquide à -176 °C, ça a congelé les fruits qui l’accompagnaient. Pierre Gagnaire et François-Régis Gaudry étaient obligés de dire que ça n’allait pas.

Lorsque Pierre Gagnaire vous annonce votre élimination, vous ne semblez pas triste du tout. Pourquoi ?

Mon départ de la brigade cachée reste un beau souvenir. Pierre Gagnaire me dit que je suis un cuisinier et quand il vous dit ça, ça fait vraiment plaisir. Je n’ai plus tous ses mots en tête, mais j’ai encore les sensations. J’ai trouvé en lui le mentor que je recherchais.

Comment avez-vous réagi en découvrant l’existence du concours parallèle ? 

J’arrivais en pensant avoir un rendez-vous M6 Talents pour la production. J’avais quitté le concours et j’étais dans une autre optique. Et là, je vois Pierre Gagnaire débarquer. J’ai bugué, je crois d’ailleurs que ça s’est vu (rires). Mon sang n’a fait qu’un tour et j’ai tout de suite compris que c’était reparti de plus belle. J’étais à nouveau galvanisé et j’avais envie de tout déchirer.

Vous revenez et vous remportez votre première victoire. Qu’avez-vous ressenti à ce moment-là ?

J’ai ressenti que finalement, à tout moment et sur un malentendu, j’arrivais en quart de finale avec le chef Pierre Gagnaire. Cette deuxième chance devenait un objectif parce que je commençais à être très excité par l’annonce de mon retour.

« Glenn Viel est le Marcel Pagnol de la cuisine »

Vous êtes l’un des chouchous des réseaux sociaux. Comment avez-vous réagi devant les comparaisons des internautes avec des personnages de films et de séries ?

Ça m’a fait trop rire. Je ne connaissais pas du tout Kaamelott, et maintenant, je regarde de temps en temps. Quand je vois le personnage de Perceval, je comprends pourquoi les chefs ne comprenaient rien à ce que je disais (rires). La comparaison avec Jean-Claude Dusse dans Les Bronzés m’a beaucoup fait rire aussi.

Avant d’entamer le concours principal, et de connaître la nouvelle mécanique des brigades, avec quel chef vouliez-vous évoluer ?

Je visais deux chefs : Paul Pairet ou Glenn Viel. Paul Pairet a une connaissance très poussée dans les techniques modernes, dans l’analyse des goûts et de la cuisine asiatique. Je pensais que c’était le chef qui allait le mieux comprendre ma cuisine. Et Glenn Viel, car il pouvait me donner la possibilité d’être visible, malgré nos différentes cuisines. Plus le temps passait et plus j’aimais la poésie et la philosophie de goûts qu’il voulait appliquer. Tous ses mots résonnent encore en moi aujourd’hui. Je l’appelle le Marcel Pagnol de la cuisine.

Vos débuts avec Paul Pairet n’ont pourtant pas été faciles. Avez-vous été déstabilisé face à ses remarques ?

Ça m’a fait me remettre énormément en question et j’ai essayé de donner le maximum et de redoubler d’efforts, semaine après semaine, pour justement le convaincre. Et je crois que j’ai réussi. Je voudrais aussi parler du chef Etchebest qui me galvanisait beaucoup avant chaque épreuve, comme si on était dans un vestiaire de rugby. C’est quelqu’un de très humain et qui a été un très bon coach avec moi.

Quelles étaient vos motivations pour participer à Top Chef  ?

Je voulais gagner mon indépendance et exprimer ma cuisine. Pour moi, il ne s’agit pas que de se nourrir d’un point de vue calorimétrique. C’est aussi pouvoir faire vivre une expérience à travers une créativité. Je cherchais donc une certaine légitimité dans la mesure où je suis passé de la chimie à la cuisine, il y a 5 ans. Est-ce que le petit chimiste avait assez de talent pour se dire cuisinier ?

Quelles conclusions en tirez-vous ?

Je suscite la curiosité et une forme de respect. Au moment de mon élimination du concours général, le chef Etchebest me dit que je suis un bon gars. Le chef Viel ajoute qu’il faut que je reste comme tel. Et le chef Pairet m’explique que ce n’est pas parce que j’ai commencé plus tard que je n’irai pas plus loin. Top Chef est la première marche de ma carrière en solo. Je n’ai plus qu’à continuer à travailler pour aller plus loin.

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