Politique

Avant l’interview de Macron, la mise en garde de l’Arcom sur le temps de parole

POLITIQUE – Rappel du cadre. Le régulateur de l’audiovisuel, l’Arcom, appelle ce mardi 4 juin au « strict respect des règles de pluralisme politique » et donc des temps de parole. Il annonce aussi que « tout ou partie des propos tenus » lors de l’interview d’Emmanuel Macron prévue ce jeudi soir « pourra être pris en compte » dans le temps alloué à la liste du camp présidentiel.

Il précise par ailleurs avoir adressé un courrier à TF1 et France 2, les deux chaînes sur lesquelles l’entretien du président doit être diffusé à partir de 20 heures jeudi, « afin qu’ils lui fassent connaître sans délai les dispositions qu’ils entendent prendre (… ) pour garantir à l’ensemble des listes le plein respect d’une présentation et d’un accès équitables à leur antenne ».

Plusieurs groupes d’opposition, dont LFI, le PC, LR et PS avaient saisi l’Arcom pour protester contre l’intervention médiatique du chef de l’État à trois jours des élections européennes. « Il n’y a pas de candidature officielle en démocratie » avait dénoncé la tête de liste insoumise, Manon Aubry, sur X (ex-Twitter) ce lundi 3 juin.

Les dispositions, visant à rééquilibrer les temps de parole, exigées par l’Arcom doivent être prises « y compris de manière anticipée », précise l’arbitre de l’audiovisuel français. La campagne électorale prend fin ce vendredi à minuit et les candidats ne pourront ensuite plus s’exprimer publiquement jusqu’à la tenue du scrutin.

« Entière vigilance » de l’Arcom

L’Arcom indique aussi dans son communiqué avoir reçu « certaines listes candidates, inquiètes de ne pas bénéficier d’un accès équitable aux antennes » et leur assure de « son entière vigilance ». Sept d’entre elles déplorent depuis mercredi 29 mai que leur clip de campagne n’a pas été diffusé par France 2 à 20H40, comme prévu par le tirage au sort de l’Arcom. Ils ont été projetés plus tôt dans l’après-midi, à un horaire bien moins prisé des téléspectateurs.

Les prises de parole du président de la République en période d’élections sont strictement encadrées et régies par des règles spécifiques. Les propos qui « relèvent du débat politique lié aux élections, notamment celles qui comportent l’expression d’un soutien envers un candidat ou une liste de candidats » doivent être comptabilisés. Ainsi début mai, l’Arcom avait annoncé que l’« intégralité » du discours de la Sorbonne serait décomptée du temps de parole de la candidate de la majorité Valérie Hayer.

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