Voici les résultats définitifs des élections européennes en France

POLITIQUE – Dix-sept points. C’est l’écart entre la liste de Jordan Bardella et celle de Valérie Hayer aux élections européennes, selon les résultats définitifs communiqués ce lundi 10 juin par le ministère de l’Intérieur. En tout, sept listes sur les 38 en lice enverront des eurodéputés à Strasbourg pour la prochaine mandature.

Les chiffres mis en ligne sur le site du ministère restent provisoires, sous réserve d’éventuelles corrections et de décisions du juge de l’élection. Néanmoins ils confirment les estimations des instituts : avec 31,36 % des suffrages exprimés, le Rassemblement national et Jordan Bardella obtiennent une victoire écrasante.

En deuxième position, la liste du camp présidentiel portée par Valérie Hayer n’atteint pas les 15 % : elle récolte 14,6 % des suffrages et à peine 200 000 la séparent de Raphaël Glucksmann en troisième position. Le meneur de l’alliance PS/Place Publique réalise une percée par rapport à 2019 avec 13,83 % des suffrages.

Aucune autre liste au-dessus des 10 %

Dans la suite du tableau, aucune autre liste ne parvient à dépasser les 10 %. La France insoumise et Manon Aubry finissent en quatrième position et réalisent leur meilleur score dans ce scrutin européen avec 9,89 %. À l’inverse, Les Républicains font moins bien que leur déroute d’il y a cinq ans. François-Xavier Bellamy n’obtient que 7,24 % des suffrages.

Deux listes passent de justesse le seuil des 5 %, indispensable pour envoyer des élus au Parlement. Les Écologistes et Marie Toussaint récoltent 5,50 % des bulletins exprimés. Soit très exactement 9090 voix de plus que la liste Reconquête ! de Maréchal Le Pen, à 5,47 %.

D’ici le début de la prochaine mandature, plusieurs nouvelles figures feront donc leur entrée au Parlement européen : Marion Maréchal, Rima Hassan (LFI) et des nouvelles figures de la liste PS/Place Publique. Côtés sortants, ce sont les écologistes et la macronie qui en feront les frais, ainsi que LR et l’ancien ministre de Sarkozy Brice Hortefeux.

La percée de l’extrême droite – pas loin des 40 %, RN et Reconquête confondus – et l’échec de sa liste ont poussé le président de la République à dissoudre l’Assemblée nationale, provoquant des élections législatives anticipées le 30 juin et 7 juillet prochains. Pour autant, le séisme français n’a pas eu lieu à l’échelle européenne. Au Parlement, les équilibres restent sensiblement les mêmes.

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