Santé

Les femmes enceintes doivent être testées contre le diabète bien plus tôt, selon une étude

SANTÉ – Une évolution nécessaire pour la santé des femmes enceintes. Celles-ci devraient être testées contre le diabète bien plus tôt que ce qui est fait actuellement, selon une série d’études publiées ce jeudi 20 juin dans la revue scientifique The Lancet. En France, le dépistage chez les femmes à risque se fait une première fois à jeun lors du premier trimestre, et/ou entre la 24e et la 28e semaine d’aménorrhée, selon l’Assurance Maladie.

Mais d’après les résultats des études menées par 28 chercheurs de 13 pays différents, les tests et les traitements du diabète gestationnel devraient être réalisés avant la 14e semaine de grossesse, soit bien en amont de ce qui est actuellement en vigueur.

Selon les recherches menées par les scientifiques, une importante proportion de femmes a présenté une hyperglycémie au cours des 20 premières semaines de grossesse, conduisant à une issue de grossesse plus défavorable que celle des femmes dont le diabète gestationnel n’est apparu que plus tard. Une prise en charge plus précoce permettrait de réduire ces risques.

Le diabète touche une grossesse sur six en France

En l’absence de traitement, le diabète gestationnel peut donner lieu à divers problèmes comme de l’hypertension artérielle, un risque accru de césarienne, des troubles de santé mentale ainsi que des complications pour le bébé lors de l’accouchement, et plus tardivement pour la mère et l’enfant.

Pour David Simmons, professeur à l’Université de Western Sydney et auteur principal des études, les résultats sont sans équivoque. Le scientifique pointe du doigt « un besoin urgent d’un changement majeur » dans le diagnostic et le traitement du diabète gestationnel chez les femmes, pendant leur grossesse mais aussi au cours de leurs vies de mères et chez leurs bébés, d’après The Guardian.

Cette complication est loin d’être rare, et affecte environ 14 % des grossesses dans le monde selon les chercheurs de l’étude. En France, la fréquence du diabète gestationnel a augmenté, passant de 10,8 % en 2016 à 16,4 % en 2021, selon l’Assurance Maladie.

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