Dati envoie un SMS adressé à Tondelier dans une séquence lunaire en direct sur BFMTV
LÉGISLATIVES – On a retrouvé Rachida Dati au moment où l’on s’y attendait sans doute le moins. La ministre de la Culture, qui ne s’est pas exprimée publiquement depuis dimanche et les résultats – catastrophiques pour le camp présidentiel – du premier tour des élections législatives, est réapparue dans le radar médiatique au cours d’une séquence inhabituelle sur BFMTV.
Ce mercredi 3 juillet au soir, au cours de l’émission Face à BFM dont l’invitée était Marine Tondelier, la journaliste Apolline de Malherbe a lu en direct un SMS qu’elle venait tout juste de recevoir… de Rachida Dati.
Marine Tondelier était questionnée par Apolline de Malherbe sur la sortie d’un titre de plusieurs grands rapeurs français intitulé No pasaran, dans lequel ils se mobilisent contre l’extrême droite en vue du second tour des législatives ce dimanche.
La journaliste met alors en lumière les paroles crues de certains passages dont des appels à « baiser la mère de Bardella » – et demande à la secrétaire nationale d’EELV comment elle réagit face à cela.
Si Marine Tondelier met tout d’abord en avant « la culture du rap » et dénonce « ses codes violents (…) pour les femmes », elle renvoie ensuite devant la justice : « Si la justice estime qu’elle doit s’en saisir, elle s’en saisit. C’est la justice qui rend la justice, c’est pas moi sur ce plateau. Si ces propos sont illégaux et relèvent de la justice, alors faisons justice. »
Orelsan condamné en 2013
C’est alors qu’Apolline de Malherbe bascule sur le SMS de la ministre de la Culture. « Je reçois à l’instant un message de Rachida Dati, qui écoute visiblement cette émission, et qui dit : “à une autre époque, les féministes de gauche avaient poursuivi et fait condamner Orelsan considéré de droite” », lit-elle à brûle-pourpoing à l’antenne, comme on peut le voir dans la séquence plus bas.
« Elle a eu le temps d’écouter, de télécharger, d’écouter, de refaire le replay », ironise Marine Tondelier face à l’intervention de la ministre, avant même qu’Apolline de Malherbe ait lu le message de Rachida Dati.
En 2013, le rappeur Orelsan avait été condamné à 1 000 euros d’amende avec sursis pour injure et provocation à la violence à l’égard des femmes par le tribunal correctionnel de Paris pour certains passages de ses chansons. Cinq associations féministes avaient porté plainte contre lui pour huit de ses titres, interprétées notamment lors d’un concert à Paris le 13 mai 2009.
Sur X, la séquence a fait réagir, notamment le sénateur communiste Ian Brossat et l’adjoint à la mairie de Paris David Belliard.
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