À Nice aussi Christian Estrosi veut une « clarification » et démissionne de la métropole

NICE – Il remet son titre en jeu pour une « clarification ». Le maire de Nice, Christian Estrosi, a annoncé démissionner de son poste de président de la Métropole de Nice Côte d’Azur, ce mercredi 10 juillet, à la fin du conseil métropolitain. Il a toutefois annoncé dans la foulée qu’il se représentait à ce poste qu’il occupe depuis 12 ans. Une annonce qui fait étrangement écho à celle d’Emmanuel Macron qui a pris la décision de dissoudre l’Assemblée nationale à la suite des Européennes.

« Comme il n’est pas question pour moi de présider un exécutif où figurent des élus d’extrême droite ou d’extrême gauche, ou leurs soutiens et comme la confusion qui règne dans notre assemblée dégrade l’image et l’action de notre métropole, je vous informe que j’ai décidé de démissionner de mon poste de président », a déclaré le maire de Nice, à l’issue d’un conseil métropolitain, estimant qu’il était temps de « clarifier les choses ».

Certains élus métropolitains se sont affichés pendant la campagne des législatives comme des soutiens d’Éric Ciotti ou ont salué sa réélection comme député niçois à la faveur d’une alliance avec l’extrême droite ultra-contestée chez les LR. D’autres ont également pris parti pour Christelle D’Intorni et Bernard Chaix, tous deux élus à l’Assemblée nationale dans les Alpes-Maritimes sous les couleurs LR-RN.

Par exemple, Xavier Beck, le maire de Cap d’Ail qui fait partie de l’exécutif métropolitain en tant que vice-président aux transports scolaires ou aux affaires juridiques a posté sur X un message de félicitations à l’attention de ces trois députés ajoutant : « on compte sur vous ».

« Eradiquer les ciottistes »

Ce qui fait dire à Jean-Christophe Picard, élu écologiste d’opposition, qu’avec cette démission,« il s’agit de renouveler les vice-présidences et les présidences de commission avec une idée, éradiquer les ciottistes, c’est une purge ». 

Christian Estrosi a d’ailleurs également fait part de critiques venant des élus au cours de la campagne électorale. Il a ainsi dénoncé le « poison de la division » et la « myopie qui fait privilégier à certains l’intérêt personnel immédiat à l’intérêt collectif de long terme ».

Et de poursuivre : « Puisque la métropole est rejetée par certains, puisque les mêmes ou d’autres estiment que la solidarité intercommunale est un problème, il est donc temps de clarifier les choses. »

Le maire a ainsi annoncé transmettre sa démission au préfet des Alpes-Maritimes et un conseil sera convoqué pour élire un nouveau président d’ici quelques jours précise France 3 Régions. Celui-ci sera élu à bulletin secret par les conseillers métropolitains.

Ce poste de président de la Métropole Nice Côte d’Azur, qui unit 49 communes des Alpes-Maritimes, existe depuis 12 ans et n’a donc connu que Christian Estrosi.

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