À Paris, restaurants et commerces accusent les JO de les pénaliser lourdement
JO PARIS 2024 – Nouvelle déconvenue autour de l’organisation des Jeux olympiques. Alors que l’on pourrait s’attendre à ce que l’évènement booste l’économie parisienne et attire les foules, les commerçants et restaurateurs affichent leur colère, une semaine avant la cérémonie d’ouverture.
Dans un communiqué publié ce vendredi 19 juillet, plusieurs fédérations représentant les commerçants, exploitants de restaurants, bars et clubs à Paris déplorent « une baisse d’activité et de fréquentation inédite ».
Des chiffres en berne depuis le mois de juin malgré les prévisions optimistes. « De nombreux professionnels constatent une baisse de 30 % de leur chiffre d’affaires par rapport aux années précédentes », écrivent dans ce communiqué le GHR et l’Umih, organisations représentant restaurateurs et hôteliers, la Confédération des commerçants de France, le Sneg & co et Culture Nuit (lieux festifs).
Une conséquence du lourd dispositif de sécurité
Le mauvais temps et l’inflation n’avaient déjà pas aidé le secteur ces dernières semaines. À cela s’ajoute « l’évitement de Paris par les vacanciers à cette période (…) un contexte politique anxiogène et les lourds dispositifs de sécurité (périmètre Silt, Pass Jeux, barrières…) avec des conséquences désastreuses sur l’économie de nos établissements », regrettent les gérants des commerces, qui pointent également un « manque de clarification et d’information de la part des autorités publiques ».
Sur la place du Trocadéro, dans le XVIe arrondissement, la « fréquentation a chuté de 70 % ». « Les barrières installées dans les rues emblématiques de la capitale ont un effet repoussoir chez les consommateurs », d’après les fédérations de professionnels. Plusieurs sites de compétitions sont situés aux alentours, comme l’Arena Champs de Mars qui accueille le judo et la lutte, ou le terrain de beach-volley sous la Tour Eiffel. Les restrictions de sécurités dans la zone auraient conduit à une chute de la fréquentation de 70 %.
Inquiets, les commerçants demandent « un dédommagement juste et rapide pour compenser les désagréments et les pertes subis en raison de l’organisation des Jeux Olympiques », notamment pour les plus petites entreprises.
La mairie a de son côté demandé des ajustements dans le dispositif de sécurité à la préfecture de police. David Belliard, l’adjoint à la maire de Paris, a sollicité le préfet de Paris, Laurent Nuñez, pour qu’il revoie la disposition des barrières dans certaines zones, et permettre une meilleure circulation des cyclistes et des piétons.
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