Sports

Un volleyeur hollandais condamné pour viol accueilli par des hués pour son entrée aux JO

JO PARIS 2024 – Accueil glacial au pied de la Tour Eiffel. C’était attendu, mais le public des Jeux olympiques de Paris 2024 a accordé un accueil loin d’être chaleureux pour le beach-volleyeur hollandais Steven van de Velde ce dimanche 28 juillet.

Alors qu’il faisait son entrée dans la compétition olympique pour son premier match du tournoi contre la paire italienne, ce sportif de 29 ans condamné à quatre ans de prison pour viol sur mineure en 2016 a été sifflé par les spectateurs du Stade Tour Eiffel.

De premiers sifflets, timides, ont été entendus descendre des travées du stade de beach-volley lors de sa présentation au côté de son coéquipier Matthew Immers. Des huées d’abord éclipsées par les applaudissements des nombreux supporters néerlandais présents.

Puis, comme le signalent l’AFP et un journaliste du Figaro, présents sur place, c’est surtout à l’annonce de son nom que des « sifflets un peu plus appuyés » ont été entendus. L’AFP parle même d’un public qui a « conspué » l’athlète hollandais.

Mis à l’écart

Il faut dire que le nom de Steven van de Velde s’est rapidement fait connaître à l’approche des JO de Paris 2024. L’annonce de sa participation avait été particulièrement commentée et critiquée en raison de sa condamnation en 2016 pour viol sur une fillette de 12 ans. Après avoir purgé une partie de sa peine en Grande-Bretagne, là où se sont passés les faits en 2014, il avait finalement été libéré après une période de détention dans son pays d’origine.

Une réduction de peine qui lui avait ainsi permis de reprendre la compétition en 2017 et de participer à plusieurs Coupes du monde et Championnats d’Europe avant de se qualifier pour les JO.

Afin d’éviter que la polémique enfle davantage face à l’indignation de nombreuses associations de défenses des droits des femmes et de lutte contre la violence dans le sport, le Comité olympique néerlandais avait opté pour des solutions radicales : le priver de village olympique, le tenir à l’écart des autres athlètes et lui interdire de s’exprimer devant la presse.

Selon la Fédération néerlandaise de volley, van de Velde aurait admis avoir commis « la plus grosse erreur de (sa) jeune vie », se disant prêt à en « supporter les conséquences », du fait de ne pas « pouvoir revenir en arrière ». Pourtant, à sa sortie de prison, il clamait sa volonté de « corriger toutes les absurdités écrites » à son sujet et refusait d’être catalogué comme un « monstre sexuel ou un pédophile ».

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