Ce que disent les premiers chiffres sur le tourisme à Paris pendant les JO
JO PARIS 2024 – C’était l’une des craintes du secteur, avant le début des épreuves et des touristes dans la capitale. Pourtant, après une semaine de compétition aux JO de Paris 2024, les chiffres de l’activité touristique en région parisienne sont relativement encourageants, selon les premières données fournies par Choose Paris Région, l’agence d’attractivité internationale de la région Île-de-France.
Preuve de « la réussite de l’événement », « les performances sportives et l’affluence touristique sont extrêmement encourageantes », affirme ce vendredi 2 août la présidente de l’agence, Alexandra Dublanche, avec une hausse de l’ordre de 20 % sur un an, du 24 au 27 juillet en région parisienne.
Pics de réservations
Choose Paris Région note aussi la hausse de 8 % des arrivées aériennes prévues entre le 23 juillet et le 12 août par rapport à un an plus tôt, atteignant 450 600 passagers. Parmi les touristes, les 132 000 Américains déjà présents ou attendus représentent 29 % des arrivées internationales, suivis des Canadiens, des Japonais, des Allemands et des Espagnols.
« Initialement prévue entre 10 et 12 %, la clientèle internationale représente déjà 18 % des visiteurs des Jeux pour 82 % de Français », précise l’agence régionale. De quoi dresser un premier bilan relativement positif, même pour le secteur de l’hôtellerie, particulièrement inquiet quelques semaines avant la cérémonie d’ouverture des Jeux. Sauf que « l’effet Jeux accélère les prises de réservation (hôtelière) à Paris Île-de-France », selon Choose Paris Région.
« La destination voit désormais des pics de fréquentation frôler, voire dépasser, les 80 % pendant la période des Jeux olympiques du 26 juillet au 11 août », est-il précisé. « On est à 90 % d’occupation au premier week-end d’août, ce qui est mieux que d’habitude à cette période-là », souligne pour Le Parisien Corinne Menegaux, directrice de l’Office de tourisme-Paris je t’aime.
Fait plus étonnant relevé par Choose Paris Région : la cérémonie d’ouverture a attiré quelque 358 500 personnes entre 18 heures et minuit vendredi 26 juillet. Et parmi elles, 62 % étaient des visiteurs internationaux (23 % d’Américains), contre 38 % de visiteurs français dont les deux tiers étaient des Franciliens.
Taxis et restaurateurs moins bien lotis
Malgré ce tableau positif, qui renvoie aux chiffres encourageants partagés ce vendredi par le ministre de l’Intérieur pour le volet sécuritaire à Paris durant les Jeux, certaines voix s’élèvent pour mettre en lumière un bilan un peu plus contrasté que celui de la région.
En première ligne, les restaurateurs et les taxis font un peu la moue. Les chauffeurs de taxi et VTC qui s’attendaient à vivre un bel été olympique se plaignent du manque de clients et des zigzags obligatoires entre les zones fermées à la circulation. Si 80 % des taxis parisiens étaient encore mobilisés cette semaine pour accueillir touristes et spectateurs des JO, selon la plateforme G7, les chauffeurs sont « déçus » par le nombre de courses, et « frustrés » par les difficultés de circulation, selon Yann Ricordel, directeur général délégué de G7.
Les syndicats de taxis s’en sont d’ailleurs plaints jeudi au ministère des Transports. Ils demandent désormais l’accès au fonds qui compense normalement les pertes des commerces causées par l’organisation des Jeux. Du côté des VTC, dès le 15 juillet, une baisse d’activité plus forte que l’année dernière a « surpris l’ensemble du secteur », souligne un porte-parole d’une plateforme. Julien Mouyeket, directeur général de Bolt France, relève « seulement 2 % de clients étrangers supplémentaires par rapport à l’année dernière ».
Le ministre des Transports Patrice Vergriete a assuré lui jeudi que les taxis et VTC pourraient désormais « accéder aux périmètres rouges des Jeux olympiques sans restriction ».
Du côté des restaurateurs, la directrice de l’Office de tourisme « Paris je t’aime » estime que dans ce secteur « ça dépend des emplacements ». « Dans les zones proches des JO, il n’y a aucun doute, avec des flux importants. Dans le reste de Paris, c’est comme d’habitude. En termes de comportements, ça n’évolue pas beaucoup », affirme-t-elle, s’attendant à ce que l’attractivité de la capitale soit renforcée, sur la période entre Jeux olympiques et Jeux paralympiques, mais aussi à la rentrée « avec le retour du tourisme d’affaires ».
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