Politique

Les propos sidérants de ce ministre israélien sur les Palestiniens font bondir ces députés

POLITIQUE – Des propos sidérants qui provoquent une onde de choc. Depuis ce dimanche 5 août, une sortie du ministre des Finances israélien Bezalel Smotrich, classé à l’extrême droite, au sujet des Gazaouis, fait bondir plusieurs responsables politiques français, du camp présidentiel à la France insoumise.

En cause, des propos rapportés par The Times of Israël (et repérés par Le Parisien), selon lesquels ce poids lourd du gouvernement de Benyamin Netanyahou évoque sans ciller la possibilité d’affamer la population palestinienne. Bezalel Smotrich juge en effet « justifié et moral » de bloquer l’aide humanitaire distribuée aux habitants de la bande de Gaza, « jusqu’à ce que nos otages nous soient rendus ». Seul bémol selon lui : « la communauté internationale ne permettra pas que cela se produise ». Une sortie vivement dénoncée dans l’hexagone.

« Abject »

« Des racistes. Des suprémacistes religieux. Des intégristes violents. Tout projet théocratique déshumanise l’autre, ici les Palestiniens et leurs souffrances. Abjects et criminels propos de l’un des représentants de l’extrême droite israélienne soutien de Netanyahou. À vomir », a condamné le député socialiste de l’Essonne Jérôme Guedj. « On a du mal à qualifier ce type de “prise de position”. Ce sont des propos criminels, tout simplement criminels. L’extrême droite israélienne pousse la situation vers l’abîme », a renchéri l’ancien ministre de la Santé Aurélien Rousseau, aujourd’hui député du Nouveau Front populaire.

Plus à gauche, la France insoumise perçoit dans cette sortie la preuve de « l’intention génocidaire » du pouvoir israélien, comme l’a écrit le coordinateur national du parti, Manuel Bompard. « Après cette énième déclaration, on a le droit de parler de génocide ? », a renchéri le député de Paris Aymeric Caron, auteur d’un documentaire sur les atrocités commises à Gaza depuis le 7 octobre et l’attaque terroriste du Hamas.

Dans le camp présidentiel, plusieurs élus ont également condamné ces propos. « Scandaleux, une honte, rien d’autre », a déploré le député Renaissance des Côtes-d’Armor Éric Bothorel. « Abject », a simplement commenté sa collègue de Paris Astrid Panosyan-Bouvet. Pour l’heure, la diplomatie française (toujours incarnée par le ministre démissionnaire des Affaires étrangères Stéphane Séjourné) n’a pas réagi. Pas plus que des personnalités issues du Rassemblement national ou des Républicains.

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