Bruno Le Maire a bien trouvé un nouveau poste en Suisse (mais l’accueil est déjà hostile)
POLITIQUE – En pays neutre. Le ministre de l’Économie démissionnaire Bruno Le Maire, qui a décidé de ne pas prolonger après sept ans passés à Bercy, a bien trouvé un point de chute en Suisse. La Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) a donné son feu vert ce jeudi 19 septembre.
L’autorité administrative indépendante n’a relevé « aucun risque d’influence étrangère ». Bruno Le Maire avait saisi la HATVP pour avis sur la compatibilité de ses fonctions ministérielles avec ses futures « activités d’enseignement dans le domaine de l’économie politique et des relations internationales ».
Ces activités interviendraient « dans le cadre d’un programme commun délivré conjointement par les établissements d’enseignement Université de Lausanne, École polytechnique fédérale de Lausanne et IMD International Institute for management via le centre de recherche Entreprise pour la société (E4S) », a précisé la HATVP dans son avis.
L’annonce de son parachutage en Suisse avait fuité chez le Canard Enchaîné en juillet dernier, qui évoquait un « point de chute » à l’École polytechnique de Lausanne. Mais le cabinet de Bruno Le Maire interrogé par l’AFP avait nié et affirmé que le ministre ne « quittera pas la France pour travailler ailleurs ».
Tags hostiles sur les murs de l’Université de Lausanne
« Ce qui est écrit dans le Canard est faux : le ministre ne quittera pas la France, les mots ont leur importance », poursuivait la même source, pointant la « différence » entre « aller travailler » à l’étranger et « quitter le pays ». « Peut-être, d’ailleurs, qu’il n’ira pas travailler ailleurs et qu’il travaillera en France », ajoutait le cabinet du ministre.
Finalement, Bruno Le Maire part bien enseigner en Suisse, mais il continuera à habiter en France. Sauf que l’information n’a pas été reçue de manière très positive à l’Université de Lausanne. Comme le rapporte le quotidien suisse 24 heures, des tags hostiles ont été découverts sur le campus ces derniers jours.
« Bruno casse-toi », « Bruno marxiste des riches », « Bruno pas la bienvenue » ou encore « Bruno Le Maire écrit des livres sur son zizi et coule l’économie de son pays. C’est ce que vous voulez nous apprendre ? », peut-on lire sur les murs des bâtiments. Celui qui sera bientôt ancien ministre doit donner des cours à partir du 23 septembre.
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