Culture

Michel Blanc, acteur culte des « Bronzés », est mort à 72 ans

CULTURE – Un visage inoubliable. L’acteur Michel Blanc est mort à l’hôpital, dans la nuit du jeudi 3 au vendredi 4 octobre, a déclaré son entourage auprès de Paris Match et du journal Le Monde. Révélé par son rôle emblématique de Jean-Claude Dusse dans Les Bronzés, aussi maladroit en amour qu’attachant, le comédien est décédé à l’âge de 72 ans. Sa réplique culte « on sait jamais, sur un malentendu, ça peut marcher… » a fait rire plusieurs générations.

« Putain Michel… Qu’est-ce que tu nous as fait… », a réagi dans la nuit Gérard Jugnot, son ami de longue date, dans un message publié sur Instagram. Originaire de Courbevoie, dans les Hauts-de-Seine, Michel Blanc avait fait ses débuts sur les planches au sein de la troupe du Splendid, aux côtés de Josiane Balasko, Thierry Lhermitte, Gérard Jugnot, Marie-Anne Chazel ou encore Christian Clavier.

Rassemblés au cinéma par Patrice Leconte dans Les Bronzés, sorti en 1978, ils font un véritable carton. Le public français continue de se tordre de rire en découvrant un an plus tard Les Bronzés font du ski. Après ce succès propulseur, Michel Blanc avait notamment continué sa carrière dans le cinéma français avec plusieurs comédies : Viens chez moi, j’habite chez une copine, Ma femme s’appelle reviens, Une nuit à l’Assemblée nationale ou encore Papy fait de la résistance.

Les Bronzés… mais pas seulement

En 1984, il réalise son premier film « Marche à l’ombre », et enregistre à nouveau un énorme succès. Cela lui permets d’élargir son registre, et de s’éclipser le premier de la bande du Splendid. « Les gens dans la rue m’appelaient “mon pote” ou me criaient “t’as une ouverture“ », rappelait-il. « Bref, ils s’adressaient à Jean-Claude Dusse… Ca m’amenait vers une carrière qui ne m’intéressait pas. Je ne stimulais plus l’imaginaire des auteurs ».

Deux ans après « Marche à l’ombre », il connait un nouveau succès devant la caméra dans le rôle principal de la comédie dramatique de Bertrand Blier, Tenue de soirée. Il s’épanouit ensuite dans plusieurs rôles plus noirs, campant l’inquiétant « Monsieur Hire » d’après Simenon, ou un médecin homosexuel au début du sida dans « Les Témoins » d’André Téchiné.

Après le rendez-vous raté du troisième opus des « Bronzés » en 2006, l’acteur, nommé quatre fois au César du meilleur acteur, remporte en 2012 la précieuse statuette pour son second rôle inattendu de directeur de cabinet dans le thriller politique « L’Exercice de l’Etat ».

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