Economia

Nouveau rebondissement dans la vente du Doliprane, le fonds français PAI surenchérit

DOLIPRANE – Un nouveau rebondissement dans la cession du Doliprane. Le fonds français d’investissement PAI a amélioré son offre « à hauteur de 200 millions d’euros supplémentaires » pour le rachat de la filiale de Sanofi, Opella, qui commercialise une centaine de marques de produits sans ordonnance dont le Doliprane, a indiqué ce jeudi 17 octobre à l’AFP une source de l’entourage du fonds.

« On a remis une offre améliorée à hauteur de 200 millions d’euros supplémentaires », ce qui rend PAI « le mieux disant financièrement » et d’« un point de vue social aussi » dans ce dossier, a précisé cette même source. Avec cette nouvelle offre, valable jusqu’à dimanche soir, le fonds français espère faire revenir Sanofi sur sa décision. Le groupe pharmaceutique avait en effet annoncé la semaine dernière négocier avec le fonds d’investissement américain CD&R afin de lui céder potentiellement 50% d’Opella.

« On peut participer à la solution », ajoute cette source proche de PAI, alors que le dossier suscite une vive émotion dans l’opinion publique, en raison de l’attachement de la marque Doliprane dans la société française. L’annonce de Sanofi s’est accompagnée d’une bronca chez des politiques de tous bords, dont certains ont exhorté le gouvernement à bloquer cette opération, au nom de la souveraineté sanitaire française. La vigilance est également de mise dans l’exécutif car l’approvisionnement en paracétamol a récemment connu des périodes de tensions.

Plusieurs salariés d’Opella, qui emploie 1700 personnes en France, ont également répondu à l’appel des syndicats CFDT et CGT d’entamer une grève reconductible à compter de ce jeudi, pour s’opposer à une cession au fonds américain. Malgré les tentatives du géant pharmaceutique français de les rassurer sur leur avenir, plusieurs se déclarent inquiets pour leurs emplois.

Avant de procéder à cette surenchère, une offre du fonds français PAI Partners, épaulé par les fonds d’Abou Dhabi Avia, singapourien GIC, et le canadien BCI, avait été remise jeudi « à un prix équivalent » à celui de CD&R, selon cette source. Sanofi a toutefois jeté son dévolu sur CD&R en prenant en compte des critères stratégiques, notamment le fait que les États-Unis sont le premier marché d’Opella avec près de 25% de son chiffre d’affaires. Interrogé jeudi en début d’après-midi, Sanofi s’est refusé à tout commentaire.

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