Cette ancienne députée Renaissance fait désormais campagne pour Kamala Harris aux États-Unis

POLITIQUE – D’une campagne à l’autre. Après s’être démenée en France pour faire réélire ses collègues macronistes à l’Assemblée nationale à l’occasion des élections législatives anticipées, Fanta Berete a pris l’avion direction les États-Unis. Pour des raisons politiques, bien sûr. À Philadelphie, cette ancienne députée Renaissance de Paris mène campagne pour Kamala Harris, laquelle est opposée le 5 novembre à Donald Trump.

Arrivée fin septembre sur le sol américain, celle qui a beaucoup travaillé sur les familles monoparentales distribue des tracts, participe à des manifestations, rejoint des groupes d’actions… Il y a quelques jours, elle était au cœur d’une manifestation en faveur des droits des personnes LGBT dans les rues de la capitale de la Pennsylvanie. « Ce que Trump a permis au sujet du droit à l’avortement est vécu comme le début d’une longue lignée de droits qui pourraient être abrogés si on ne se bat pas », explique l’ex-députée française sur ses réseaux sociaux.

L’occasion pour elle de constater quelques différences dans la façon de mener campagne des deux côtés de l’Atlantique. « En huit ans chez Renaissance, j’ai fait pas mal de porte-à-porte. C’est d’ailleurs le mode de campagne que je préfère », estime Fanta Berete qui a relevé une « petite particularité » aux États-Unis : « On ne peut pas mettre de tracts dans les boîtes aux lettres, c’est interdit ». Elle se résout donc, comme les militants démocrates qui l’accompagnent, à les déposer… sous le paillasson.

Le déroulé des tractages est le même : point de rendez-vous collectif, brief, photo de groupe pour les réseaux sociaux et départ en équipe. En allant au contact de la population américaine appelée aux urnes, Fanta Berete espère atteindre plusieurs objectifs : « Rappeler les modalités de vote, s’assurer que la personne sait où elle va voter, lui demander si elle a des questions, et bien entendu recueillir quand c’est possible l’intention de vote ».

« Période de transition »

À trois semaines de l’élection, les deux principaux candidats sont d’ailleurs toujours au coude-à-coude dans plusieurs États clés, les fameux swing states dont fait partie la Pennsylvanie où elle se trouve. « Pourquoi Philadelphie ?, interroge-t-elle. Je ne sais pas. Ce que je sais par contre c’est que quand on traverse une période de transition, couper avec son quotidien peut faire un bien fou ».

L’ancienne responsable RH, qui s’est mise à la politique sur le tard, espère atteindre un bon niveau d’anglais, tentant de s’approcher « du fameux fluent English », explique-t-elle sur Instagram. En attendant, elle ravit ses followers avec des vidéos humoristiques de son quotidien américain, où elle s’étonne de la longueur des rayons céréales dans les supermarchés ou de la vente d’œufs durs sous vide. Des préoccupations très terre à terre.

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