Accusé de violences sexuelles, l’acteur de « HPI » Thomas Scimeca visé par deux plaintes
VIOLENCES SEXUELLES – D’après une enquête de Mediapart publiée ce dimanche 20 octobre, Thomas Scimeca, comédien français connu notamment pour ses rôles dans les séries HPI et Le Flambeau, est visé par plusieurs témoignages l’accusant entre autres de violences sexuelles. Nos confrères révèlent que deux plaintes, dont une pour « tentative de viol », ont été déposées.
Celle dernière a été transmise au procureur de Paris mardi 15 octobre par la comédienne Jeanne Faucher. Les faits dont elle accuse Thomas Scimeca remonteraient à 2015, après la représentation d’une pièce de théâtre à Lyon. Simple spectatrice, elle aurait été suivie par celui qui mettait en scène ce soir-là et qui, malgré les refus de la jeune femme, l’aurait accompagnée dans sa chambre d’hôtel avant de « soulever sa robe » pour lui « imposer un cunnilingus ».
La seconde plainte a été transmise ce même 15 octobre par une ancienne compagne de Thomas Scimeca, l’actrice Solène Rigot. En couple avec l’acteur pendant plusieurs années, elle dénonce dans sa plainte des « violences habituelles » sur conjointe et du « harcèlement ». Les faits se seraient déroulés entre 2016 et 2019, d’après son avocate, maître Gabrielle Milon.
Dans cette plainte, que Mediapart a pu consulter, Solène Rigot prend notamment comme exemples un jour de 2017 quand il l’aurait enfermée en sous-vêtements sur un balcon et un soir de la même année où il aurait éclaté son téléphone sur la vitre du bar où elle travaillait. Elle l’accuse aussi de « harcèlement moral » pour avoir tenté de la dissuader avec insistance de ne pas avorter, et d’avoir proféré des « menaces de suicide » après leur rupture en 2019.
Thomas Scimeca répond à Mediapart
Outre ces deux plaintes, Mediapart a recueilli plusieurs autres témoignages, dont ceux de deux femmes ayant travaillé sur un même tournage, en 2022, avec Thomas Scimeca. Toutes deux lui reprochent d’avoir « insisté énormément pour ne pas mettre de préservatif » lors de relations sexuelles avec lui. L’une d’elles, qui dit avoir vécu un début de relation pendant ce tournage avec l’acteur mêlé de moments agréables et inquiétants, a rédigé une attestation de témoin, jointe aux deux plaintes.
D’autres témoignages relayés nos confrères font état de violences psychologiques dans le cadre du travail ou dans des relations intimes. D’après le site d’investigation, les victimes ont pour la plupart en commun d’être bien plus jeunes que l’acteur au moment de leur rencontre.
Interrogé par Mediapart, Thomas Scimeca dit pour sa part subir « depuis plusieurs mois les conséquences de ces rumeurs infondées à [son] sujet ». « Je ne peux que dénoncer cette façon de procéder. Les faits tels qu’ils sont rapportés sont très éloignés de la réalité et je m’expliquerai devant la justice si j’en ai un jour l’opportunité », a-t-il indiqué.
De son côté, l’actrice Judith Godrèche, qui a fait jouer Thomas Scimeca dans sa série pour Arte Icon of French Cinema, assure avoir pris « ses distances avec lui » depuis qu’elle a été avertie de ces agissements, début 2024. L’agente Élisabeth Tanner, connue pour avoir inspiré le personnage d’Andréa (joué par Camille Cottin) dans Dix pour cent, a décidé de ne plus le représenter courant 2024.
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