Politique

Les communistes s’opposent à la candidature insoumise en Isère

POLITIQUE – Il ne dira pas qu’il est contre, mais il n’est visiblement pas pour non plus. Le secrétaire national du PCF Fabien Roussel ne s’est pas montré ce dimanche 3 novembre très favorable à la candidature de Lyes Louffok, investi par la France insoumise pour la législative partielle en Isère.

« Nous, nous avons des règles démocratiques dans notre parti et nous y tenons. Ça veut dire que ce sont les communistes de la circonscription et du département qui décident, en fonction des réalités locales, quelle candidature présenter ou soutenir », a lancé Fabien Roussel sur le plateau de Dimanche en Politique sur France 3. Et à en croire le numéro 1 des communistes, « je sais qu’ils sont sensibles à soutenir une candidature locale, qui connaît les réalités du terrain ». Comprendre : pas celle de Lyes Louffok, parachuté par la France insoumise.

Petit rappel des faits. Après la démission de l’insoumis Hugo Prévost accusé de « faits graves à caractère sexuel », le Nouveau Front Populaire doit se trouver un candidat remplaçant pour le scrutin à venir. Le nom de Lucie Castets a circulé, avant qu’elle ne jette l’éponge. Le 17 octobre, le Parti socialiste de l’Isère investit sa propre candidate Amandine Germain. La décision a été prise sans concertation avec la direction nationale mais l’annonce provoque un tollé au sein de la France insoumise qui revendique le siège au nom de l’accord sur les circonscriptions passé en juin.

Une dizaine de jours plus tard, le mouvement de Jean-Luc Mélenchon réplique donc avec son candidat : Lyes Louffok, porte-voix médiatique des enfants placés et déjà investi par LFI dans le Val-de-Marne aux dernières législatives.

« Logique de victoire » ou accord du NFP ?

Le jeune homme de 30 ans a depuis reçu le soutien des Écologistes. Mais celui des communistes semble plus hypothétique. « Ils ont lancé un appel à la responsabilité (pour) qu’il n’y ait pas de dispersion, pour créer toutes les conditions de l’emporter », fait valoir Fabien Roussel. Mais en cas de maintien des deux candidatures, qui soutiendront-ils ?

À la « logique du NFP » qui attribue de fait la circonscription à LFI, Fabien Roussel répond « logique de la gagne, de la victoire. » « Comment on crée les meilleures conditions de l’emporter ? C’est la question qu’ils doivent se poser et ce sont les mieux à même d’y répondre », balaye-t-il. Et à l’échelle nationale, le parti « respectera » le choix de la fédération locale.

À ce stade, la gauche pourrait donc se retrouver avec deux candidats en Isère, un pari risqué dans une circonscription qui ne lui est pas tout à fait acquise. En juin 2024, l’élection d’Hugo Prévost avait surpris. Le jeune homme avait remporté 42,4 % des suffrages mais seulement 1318 voix le séparaient de son adversaire macroniste : Olivier Véran, suppléant entre 2012 et 2015 avant de remporter le siège sous l’étiquette de La République en Marche en 2017. À ce jour, l’ancien ministre et porte-parole du gouvernement n’a pas confirmé s’il tenterait de récupérer son siège.

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