Un ex-Premier ministre coûteux ? Cazeneuve répond à Barnier sur ses frais payés par l’État
POLITIQUE – Le Caz du siècle ? Bernard Cazeneuve répond à ceux, dont son lointain successeur Michel Barnier, qui ont récemment pointé du doigt les dépenses liées aux avantages des anciens Premiers ministres, à l’heure où le gouvernement cherche des sources d’économies pour rétablir les comptes publics.
L’actuel locataire de Matignon a effectivement expliqué mardi qu’il allait « demander un effort » à ses prédécesseurs pour contribuer, selon les mots de la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon, à rendre le budget « acceptable » par les Français. Quelques heures plus tôt, Politico relayait une note au projet de loi de finances rédigée par la députée de droite Marie-Christine Dalloz concernant les dépenses liées aux ex-chefs du gouvernement prises en charge par l’État.
En tête du classement ? Bernard Cazeneuve avec 200 000 euros par an, entre voiture de fonction et frais de « personnel. » De quoi faire bondir plus d’un observateur, à l’heure où l’État cherche à faire des économies. Oui mais voilà, l’intéressé dénonce ce vendredi 29 novembre une « campagne orchestrée totalement hypocrite, assez manipulatrice de la réalité et pour tout dire médiocre. »
Les précisions de Cazeneuve
L’ancien Premier ministre sous François Hollande (entre décembre 2016 et mai 2017), qui souhaite présenter un projet aux Français en vue de la prochaine présidentielle, apporte plusieurs précisions dans les colonnes du Dauphiné Libéré, en marge d’une visite dans la Drôme.
Si les anciens locataires de Matignon bénéficient bien « d’un véhicule, d’un chauffeur et d’une protection », il ne s’agit en aucun cas d’une « enveloppe à leur disposition qu’ils pourraient dépenser à leur guise », rappelle ainsi Bernard Cazeneuve. Par ailleurs, il « n’intervient pas dans le recrutement des collaborateurs » qui l’accompagnent et « ne détermine pas leur salaire », précise-t-il, « c’est l’État qui le fait et les frais constatés sont liés à (sa) participation à des événements publics et à (ses) déplacements. »
L’ancien socialiste indique aussi bénéficier d’une protection qui l’accompagne en permanence en raison de ses anciennes fonctions Place Beauvau quand il a « été amené à lutter contre le terrorisme » comme ancien ministre de l’Intérieur trois ans durant.
Pour Bernard Cazeneuve, qui précise enfin qu’il « appartient au Premier ministre de lever cette protection sur la base des informations » en sa possession, « ce n’est pas totalement un hasard » si la polémique « sort maintenant. » Une façon semble-t-il de sous-entendre que ces informations ont pu être téléguidées pour lui nuire, à l’heure où il miroite un retour au premier plan et où son nom circule de nouveau pour le poste de Premier ministre en cas de censure du gouvernement. Censure que d’aucuns jugent très probable d’ici la fin de l’année.
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