Macron assume la pleine responsabilité du couac sur Les Soulèvements de la Terre
POLITIQUE – L’histoire avait mis le feu aux poudres juste avant sa visite (très mouvementée) au Salon de l’Agriculture : l’invitation (avortée) du collectif écologiste Les Soulèvements de la Terre à un « grand débat » (également annulé) sur place. Dans une interview au Figaro ce lundi 26 février, et alors que des conseillers étaient désignés comme étant à l’origine de la bourde, Emmanuel Macron assume la pleine responsabilité de cette polémique.
« L’Élysée n’est pas un parti politique, c’est une maison au service du président de la République et de son projet. Il y a un patron qui prend des engagements, prend des risques, prend des décisions, et s’assure de leur mise en œuvre », a expliqué le chef de l’État, avant de juger « insupportable » le « jeu qui consiste à cibler des conseillers de l’Élysée ». Alors que le président de la République a indiqué lors du Salon de l’Agriculture n’avoir « jamais songé » à inviter le collectif, il estime que c’est à lui d’assumer ce couac.
« Je sais faire mes choix »
« Quand des choses viennent de l’Élysée, il y a un responsable : c’est moi ! », assure Emmanuel Macron, qui relativise la portée de cette polémique au sein du monde agricole. « J’ai passé treize heures sur le salon : pas un agriculteur ne m’a parlé de ça ! », a-t-il encore expliqué au Figaro, rappelant qu’il a toujours exprimé son hostilité à l’égard des méthodes utilisées par le collectif écologiste. « Je suis le président de la République qui a décidé de les dissoudre ; c’est rare. Depuis le premier jour, je suis intraitable sur la violence envers les paysans », a-t-il insisté.
Dès vendredi soir, Le Point avait rendu publique l’identité des deux conseillers du chef de l’État, chargés de préparer les journalistes au déplacement d’Emmanuel Macron qui avait lieu le lendemain. Une publicité accompagnée de détails sur le profil « écolo » des deux concernés, ainsi que sur leurs parcours (l’un a été conseiller de l’ancien ministre écologiste Pascal Canfin, l’autre de la fondation Nicolas Hulot) attestant d’une fibre environnementale.
Pas de quoi les remettre en question pour le chef de l’État. « Je sais faire mes choix, qu’il s’agisse du gouvernement ou mes équipes. Je ne les fais jamais sous la pression collective et encore moins quand on livre à la vindicte des conseillers », a-t-il balayé, considérant que c’est « plutôt une chance » d’avoir des collaborateurs venant d’horizons différents. Ses deux conseillers peuvent souffler.
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