Les agences Stéphane Plaza peuvent changer de nom mais l’alternative ne fait pas l’unanimité
IMMOBILIER – « Une telle annonce ne peut faire que des insatisfaits. » Les franchisés des 527 agences Stéphane Plaza ne sont pas vraiment convaincus par la solution trouvée par l’entreprise Stéphane Plaza France (SPF) pour faire disparaître de leur boutique le nom de l’animateur condamné à un an de prison avec sursis pour violences conjugales ; une décision dont il a fait appel. S’ils peuvent rester sous la houlette de la marque Stéphane Plaza Immobilier, les franchisés peuvent aussi rejoindre la marque Sixième Avenue.
Cette alternative leur a été proposée le jeudi 17 avril selon Le Parisien, qui a pris la température parmi les professionnels, visiblement peu emballés. L’un d’eux fustige un « réseau à la gestion catastrophique », estimant que « la création d’une nouvelle marque » n’apporte rien de « nouveau ». Un autre se plaint des répercussions des déboires judiciaires de Stéphane Plaza sur son commerce. « On est un peu boycotté comme la marque Tesla, on paie l’attitude du patron », déplore-t-il, considérant qu’un changement de nom ne réglera rien et que « le mal est fait ».
Du côté de SPF, on se veut évidemment très rassurant. Dans une interview au Figaro, son président Gilles Charron assure que l’objectif n’est pas de « tourner la page » mais de lancer une nouvelle marque « autonome tout en étant complémentaire ». Elle proposera notamment des services plus larges que l’achat-vente avec notamment des partenariats avec des acteurs de la rénovation énergétique.
Un « baiser empoisonné » pour les franchisés
« Le réseau sera donc désormais composé de ces deux marques », a bien rappelé Gilles Charron, invitant chaque franchisé à « analyser son environnement local et à choisir la marque qui correspond le mieux à son positionnement stratégique ». Un choix proposé qui « n’en est pas un en réalité », juge Me Valentin Simonnet, un avocat interrogé par Le Parisien.
« On signe un contrat de franchise » pour « rejoindre une marque qui a une image, une notoriété », a-t-il rappelé, « ici, il leur est proposé de rallier une marque inconnue […] ou de rester dans une autre à l’image ternie par un scandale ». En clair : les franchisés qui voudraient tout simplement sortir du réseau de l’entreprise SPF n’ont toujours pas d’autre solution que de payer une pénalité de départ.
L’alternative est un « baiser empoisonné », dénonce Me Valentin Simonnet, selon qui « l’actionnaire aurait été plus correct d’offrir un vrai choix » en laissant ceux qui le veulent « partir sans pénalité ». Interrogée par Le Parisien, l’entreprise SPF maintient que l’objectif de la nouvelle marque Sixième Avenue n’est pas de « coincer » les franchisés mais de répondre aux « nouveaux besoins des consommateurs ».
Quant au « vrai » Stéphane Plaza, s’il a vu ses émissions déprogrammées par M6 après le jugement de février, il détient toujours un quart des parts du réseau de 527 agences. Il ne sera pas impliqué dans Sixième Avenue mais « exclusivement » dans Stéphane Plaza Immobilier a indiqué Gilles Charron au Figaro.
À voir également sur Le HuffPost :
La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous.