Pause, Chine… Les réponses de Trump aux demandes du monde entier sur ses droits de douane
ÉTATS – UNIS – Donald Trump va-t-il faire une pause de 90 jours dans l’instauration de ses droits de douane « réciproques » ? Le républicain dément ce lundi 7 avril cette rumeur qui circulait dans la presse américaine. Il affirme par ailleurs être plutôt ouvert aux négociations avec les dizaines de pays venus toquer à la porte de la Maison Blanche, mais le locataire du Bureau ovale est néanmoins fermé à l’idée de toute discussion avec la Chine.
« On n’envisage pas » de suspendre le projet sur les droits de douane appliqués dès le 9 avril, a déclaré le chef de l’État depuis la Maison Blanche, après une entrevue avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Le dirigeant intérimaire du Bangladesh, Muhammad Yunus, avait notamment écrit une lettre à Donald Trump pour lui demander une pause de trois mois des tarifs douaniers.
« Il y aura des accords », mais pas avec la Chine
Le républicain ajoute que « de nombreux pays nous approchent pour négocier » et promet des accords « équitables ». « Il y aura des accords mais beaucoup de pays vont continuer de payer des droits de douane élevés », a nuancé le président américain.
Dans sa ligne de mire, la Chine qu’il menace de taxer davantage et avec qui il refuse désormais de dialoguer. « Si la Chine ne retire pas son augmentation de 34 % (de droits de douane sur les produits américains) (…) d’ici demain (mardi) 8 avril, les États-Unis imposeront des droits de douane ADDITIONNELS de 50 % sur la Chine, à partir du 9 avril » , a ainsi affirmé Donald Trump sur sa plateforme Truth Social.
Donald Trump avait un peu plus tôt reproché à la Chine de ne « pas avoir pris en compte (son) avertissement (…) de ne pas répliquer ». Pékin lui a rétorqué ce lundi soir qu’elle ne céderait pas aux nouvelles menaces douanières.
Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, Donald Trump a déjà frappé les produits chinois d’une surtaxe additionnelle de 20 %. Elle doit passer à 54 % dès le 9 avril, avec les + 34 % annoncés la semaine dernière. Si Washington met sa dernière menace à exécution, cela porterait cette surtaxe à un exorbitant 104 %, qui doublerait le prix des produits chinois à l’entrée sur le sol américain.
Des mots durs contre l’UE
En revanche, le dialogue entre les États-Unis et le Japon semble fluide. Le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba a annoncé lundi être convenu par téléphone avec Donald Trump de poursuivre les discussions sur les droits de douane imposés par le président américain et qu’il espère modifier. « Sur la base de l’échange d’aujourd’hui (…) les deux parties ont décidé de désigner des membres du cabinet pour prendre en charge la poursuite des discussions, » a déclaré Shigeru Ishiba aux journalistes. Actuellement, le Japon est soumis à des droits de douane de 26 %.
Tous les partenaires commerciaux des États-Unis cherchent à convaincre Donald Trump d’alléger le fardeau des droits de douane, qui fait chuter les marchés et bouleverse déjà le commerce mondial.
L’Union européenne (UE) a par exemple proposé lundi à Washington d’abolir les droits de douane de part et d’autre de l’Atlantique sur les produits issus de l’industrie, comme les voitures et les médicaments.
Mais Donald Trump ne semble pas prêt à négocier avec l’UE. « Non ce n’est pas suffisant », a-t-il dit, interrogé sur cette proposition d’Ursula von der Leyen. Il a assuré que le déficit commercial accusé par les États-uniens avec l’UE allait « disparaître rapidement » grâce à une augmentation des achats d’énergie américaine par les pays européens. « Il faut qu’ils achètent et qu’ils s’engagent à acheter un montant équivalent (à ce déficit commercial) en énergie », a encore tonné Donald Trump, réitérant ses accusations d’une Europe qui a, selon lui, « profité » des États-Unis. Les négociations s’annoncent longues et coriaces.
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