Frauder dans les transports franciliens va vous coûter un peu plus cher
TRANSPORTS – Des amendes plus chères. La RATP a annoncé vouloir relever le prix de ses amendes, ce vendredi 28 mars, pour lutter contre la fraude. La Régie des transports parisiens souhaite augmenter de 20 euros les amendes pour les rendre plus dissuasives. Les montants actuels sont en effet jugés « trop favorables aux fraudeurs », explique-t-elle.
Concrètement, l’amende pour défaut de titre de transport qui s’élève à ce jour à 50 euros, passerait alors de 70 euros, en cas de règlement sur place. Il faudra payer 120 euros si le règlement est fait en différé. Pour appliquer ces nouvelles règles, la RATP doit d’abord obtenir l’accord de son donneur d’ordre Île-de-France Mobilités (IDFM).
L’entreprise dit recenser 1,7 million d’infractions par an sur son réseau, avec un taux de fraude très variable en fonction du mode de transport. Ce taux est peu élevé dans le métro et le RER (5 %), mais il est bien plus important dans les bus et les tramways (15 % et 16 %).
Mi-février, la présidente d’IDFM, Valérie Pécresse, avait demandé aux opérateurs de déployer un plan de lutte contre la fraude, avec pour objectif de la diviser par deux d’ici à la fin de l’année.
En île de France, la fraude représente 700 millions d’euros de pertes de recette tous les ans, estime IDFM. La RATP évoque de son côté un manque à gagner de plusieurs centaines de millions d’euros chaque année.
Deux fois plus de contrôleurs
Depuis février, la RATP a effectué 200 opérations de contrôle continu là où la fraude est particulièrement importante. « Nous avons dans ce cadre contrôlé 60 000 voyageurs et dressé 6 300 amendes », a précisé Jimmy Brun.
La RATP va intensifier ces « opérations coup de poing », notamment sur le réseau tramway, en y augmentant « significativement le nombre de contrôleurs » avec le doublement des effectifs en trois ans. De même, sur le réseau ferré, l’opérateur public envisage d’augmenter « progressivement » de 50 % les effectifs. Actuellement, la RATP compte 1 000 agents de contrôle, dont entre 400 et 600 sont déployés tous les jours sur les lignes.
La RATP étudie également l’idée de recourir à l’intelligence artificielle avec des caméras programmées pour détecter les franchissements illégaux de portique. Elles enverraient un message au poste de sécurité qui pourrait aussitôt dépêcher une équipe pour verbaliser les resquilleurs, sur le modèle de ce qui existe à Barcelone, a expliqué la RATP. Il sera nécessaire d’obtenir l’accord du législateur pour lancer l’expérimentation, a cependant précisé la Régie.
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