Des relations sexuelles contre un HLM ? Ce candidat à la mairie de Paris visé par une enquête
POLITIQUE – Le célèbre avocat parisien Francis Spziner, ancien maire du très bourgeois XVIe arrondissement de Paris, a-t-il facilité l’accès d’une jeune femme à un logement social en échange de relations sexuelles ? C’est la question à laquelle vont tenter de répondre les enquêteurs.
Ce jeudi 17 avril, le domicile du sénateur, ainsi que la mairie du XVIe, ont été perquisitionnés dans le cadre d’une information judiciaire ouverte pour corruption. Trois magistrats instructeurs, accompagnés d’enquêteurs de la brigade de répression de la corruption et de la fraude fiscale et d’un représentant du barreau, ont procédé à des fouilles, comme l’ont rapporté le Monde et Le Parisien.
Tout a commencé à l’automne 2024, dans une affaire de violences conjugales qui ne concerne pas Francis Szpiner. Une jeune femme de 26 ans, battue par son conjoint, était, un an plus tôt, à la recherche désespérée d’un appartement. Avec son faible salaire d’esthéticienne, trouver un logement décent dans le très cossu XVIe arrondissement était mission (quasi) impossible. Elle fait alors appel à une assistance sociale, mais les délais d’attribution d’un appartement HLM sont particulièrement longs (entre six et sept ans).
C’est à partir de là qu’elle rencontre celui qui est alors maire de l’arrondissement. D’abord via Twitter, puis en face-à-face, la jeune femme expose à plusieurs reprises sa situation à Francis Szpiner, âgé de 71 ans. Comme le révèle le Monde, son dossier est retenu quelques mois plus tard par la commission d’attribution. Pourquoi ? Et sur quels critères ce choix s’est-il basé ? C’est aux enquêteurs de l’expliquer, alors même que l’esthéticienne dit avoir eu des relations sexuelles avec l’actuel sénateur.
Francis Szpiner dément les faits qui lui sont reprochés
Selon BFMTV, elle affirme avoir eu un rapport avec l’ex-maire à trois reprises dont, au moins une fois, au sein de son bureau de la mairie du XVIe arrondissement, et une autre fois dans son logement social. Il aurait notamment demandé, peu après la validation de son dossier, de pouvoir le visiter afin qu’elle puisse le remercier.
« Il n’y a pas de mise en examen à ce jour », précise le parquet. Le principal concerné, ténor du barreau et à la tête du troisième groupe de droite au Conseil de Paris, déclare auprès de BFM : « Je démens toute corruption tendant à dire que j’aurai accordé un logement social à cette femme contre des faveurs sexuelles ». Auprès de l’AFP, son entourage assure « ne pas être inquiet sur le fond du dossier » mais « s’interroge sur (un) agenda politique » lié aux municipales. L’avocat a en effet annoncé mi-mars solliciter l’investiture des Républicains pour succéder à Anne Hidalgo.
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