C’est le moment de manger des asperges, mais attention aux asperges des bois
ASPERGES – C’est le légume roi du printemps : l’asperge est de saison, et elle fait son retour sur les étals. Mais en plus des blanches, vertes ou violettes, une asperge sauvage alerte les autorités sanitaires. L’asperge des bois, qui pousse dans la nature en France, doit faire l’objet de prudence.
C’est l’agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) qui a lancé le jeudi 3 avril un « appel à la vigilance » quant à la consommation de ces plantes comestibles. Aussi appelées aspergettes, elles poussent d’avril à juin « dans les prairies, les talus et les bois » de presque tout l’Hexagone ainsi qu’en Corse. Elles sont appréciées pour leur goût décrit par l’Anses comme « entre l’asperge, le petit pois et l’artichaut » et sont souvent ramassées puis cuites à la vapeur ou sautées à la poêle. Mais depuis 2010, des signalements se succèdent à cause de ces plantes.
Entre 2010 et 2020, les centres antipoisons ont en effet dénombré 48 cas d’intoxications liés aux asperges des bois. Les symptômes sont « majoritairement des douleurs intenses du pharynx, un gonflement de la bouche ou la gorge, ainsi que des difficultés pour avaler » survenant en moyenne trois heures après la consommation. Une vulnérabilité qui pourrait varier selon les personnes, souligne l’Anses. Selon l’agence, « au cours d’un même repas certains consommateurs ont été touchés et d’autres pas, suggérant une sensibilité individuelle ».
Douleurs du pharynx, gonflement de la bouche ou la gorge…
Après ces signalements, une étude a été menée de 2022 à 2023 par le Centre anti-poison de Nancy et le laboratoire de pharmacognosie de la Faculté de pharmacie de Paris, signale l’Anses. L’examen microscopique de la plante a révélé la présence de raphides d’oxalate de calcium, des cristaux microscopiques en forme de fines aiguilles connues pour être irritants au contact de la peau ou des muqueuses. « L’hypothèse la plus probable est que ces cristaux pourraient léser la peau et les muqueuses et faciliter le passage de substances inflammatoires ou toxiques, provoquant un gonflement local des tissus », peut-on lire dans l’appel à vigilance. Une toxicité qui ne disparaît pas après la cuisson.
En cas de symptômes après la consommation d’asperges des bois, l’agence de santé invite à appeler le 15, le 12 ou le 114 si la détresse est vitale. Sinon, elle recommande d’appeler un centre antipoison ou consulter un médecin. « Prendre une photographie des plantes consommées avant cuisson peut aider à identifier la plante en cas d’intoxication » apparaît également sur la liste.
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