Julia de Nunez assaisonne le thriller « La Réparation », malheureusement un peu fade
CINÉMA – La Révélation. En presque 40 ans d’une carrière, auréolée d’un César du meilleur premier film pour La Femme de ma vie en 1987 et d’un Oscar du meilleur film étranger pour Indochine en 1993, Régis Wargnier a réalisé seulement une dizaine de longs-métrages. Après plus de 10 ans d’absence, le cinéaste sort ce 16 avril La Réparation, sur l’étrange disparition d’un chef étoilé – et de son second de cuisine – laissant son héritière de 20 ans seule et brisée.
Si Clovis Cornillac fait office d’acteur confirmé du casting, c’est sa fille à l’écran, Julia de Nunez qui brille le plus. Lauréate de la Nymphe d’or du meilleur espoir international lors du Festival de Télévision de Monte-Carlo 2023 pour Bardot, elle vole la vedette à son partenaire Julien de Saint Jean, vu à l’œuvre dans Le Comte de Monte-Cristo.
Clara (Julia de Nunez), la fille du célèbre – et fictif – chef Paskal Jankovski (Clovis Cornillac) ne veut pas suivre les traces de son père. Avec son petit ami, Antoine (Julien de Saint Jean) destiné à être le second de l’établissement de renom, ils ont pour projet de partir tous les deux loin du restaurant familial.
Mais à quelques heures de l’attribution de la troisième étoile du Guide Michelin, les deux hommes disparaissent en forêt lors d’une partie de chasse.
La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous.
Après une introduction majoritairement tournée au sein du Moulin de Rosmadec – véritable établissement étoilé – de Pont-Aven en Bretagne, le réalisateur est retourné en Asie, où il a tourné son dernier film Le Temps des aveux (Cambodge) et bien sûr Indochine (Vietnam, Malaisie). Le cinéaste profite cette fois des magnifiques paysages de Taïwan, plus précisément à Taipei, où des rumeurs médiatiques propagent l’idée qu’on retrouverait la cuisine de « Janko » au Black Orchid, dans le restaurant du jeune chef Lian (J.C. Lin).
Un film en manque de saveurs, relevée par l’actrice
Clara s’y rend après avoir reçu une mystérieuse invitation, sa seule vraie piste après deux ans de recherches. Dans cette seconde partie, La Réparation joue sur plusieurs registres, alternant entre le brumeux thriller d’enquête, l’aventure romanesque et le film de voyage initiatique. L’intrigue, qui souffre de quelques longueurs, est sauvée par la prestation de Julia de Nunez, touchante dans le rôle d’une jeune femme coincée dans son passé.
Une prestation saluée par ses partenaires de jeu dans les notes de production : « Elle a une réelle intensité dans son jeu, dans son regard, mais aussi une diction qui n’appartient qu’à elle », complimente Julien de Saint Jean. Des qualités nécessaires pour incarner l’icône Brigitte Bardot sur petit écran, et qui permettent aussi de « donner chair à Clara », explique son autre partenaire Clovis Cornillac pour qui la comédienne « ne passe pas inaperçue ».
À la recherche de la vérité, elle est tour à tour enthousiaste et déçue. Raison pour laquelle Régis Wargnier, après l’avoir repérée dans la mini-série Bardot, l’a choisie pour son film. « Julia est aussi une personnalité changeante qui peut passer d’un extrême à l’autre. C’était intéressant pour illustrer plusieurs états et moments de la vie de Clara. Elle peut être bouleversante comme joyeuse », précise le réalisateur, toujours dans les notes de production.
La vérité sur les disparations du chef Janko et d’Antoine est finalement vite dévoilée aux spectateurs, désamorçant le suspense qui est ensuite maintenu artificiellement par la jeune femme. « J’ai tellement cherché la vérité, maintenant que je sais, je ne sais pas quoi en faire », assène le personnage de Julia de Nunez dans un des dialogues. Sentiment partagé par le spectateur, qui évite de justesse l’ennui grâce à sa bonne performance.
À voir également sur Le HuffPost :
La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous.