Macron a-t-il des nouvelles envies de dissolution ? L’Élysée dément le récit explosif fait à l’étranger
POLITIQUE – Pas la peine de paniquer. Voilà en substance ce que répond l’Élysée mardi 22 avril après la publication d’un article dans la presse étrangère quelques heures plus tôt, qui faisait état des nouvelles envies de dissolution d’Emmanuel Macron. Le président retrouvera cet été le bouton nucléaire.
Selon Bloomberg, et sa journaliste accréditée au palais présidentiel, le chef de l’État aurait deux options en tête, toutes dans le but de reprendre la main sur son second quinquennat. Il envisagerait ainsi de dissoudre l’Assemblée nationale dès l’automne prochain, ou d’attendre le printemps 2026 pour demander aux Français de choisir leurs députés en même temps que les scrutins municipaux.
« C’est n’importe quoi », dément formellement le palais présidentiel auprès de RTL, et d’autres médias français. Il faut dire que cette piste est explosive, notamment parce qu’elle tranche avec les dernières déclarations publiques du locataire de l’Élysée sur la question.
Depuis l’automne Emmanuel Macron laisse effectivement entendre qu’il ne souhaite pas dissoudre de nouveau l’Assemblée nationale avant 2027, ceci, même s’il en retrouve la possibilité au mois de juillet prochain. C’est en tout cas ce que les partis politiques, qu’il a reçus en décembre 2024, ont compris. Le chef de l’État a même fait son mea culpa dans la foulée, évoquant, lors de ses vœux aux Français, une décision qui participe à l’instabilité d’aujourd’hui.
Du mea culpa au bis repetita ?
« Si j’ai décidé de dissoudre, c’était pour vous redonner la parole, pour retrouver de la clarté et éviter l’immobilisme qui menaçait », avait-il développé, en ajoutant : « La lucidité et l’humilité commandent de reconnaître qu’à cette heure cette décision a produit plus d’instabilité que de sérénité. Et j’en prends toute ma part. »
Il n’empêche. Malgré cette prise de conscience – tardives diront certains –, et les démentis formels de l’Élysée, le média Bloomberg n’est pas seul à évoquer un changement d’état d’esprit au palais présidentiel. Alors que François Bayrou avance tant bien que mal à la tête de son gouvernement précaire, Politico affirmait déjà, le 17 avril dernier, que le mot « dissolution » faisait un retour fracassant à l’Élysée pour cette saison printanière.
Des législatives anticipées ? « Je ne vois pas comment ça va pouvoir être autrement. Le président de la République pense que d’ici l’automne, il sera en capacité de reconquérir une majorité », expliquait à ce moment-là un « fidèle » d’Emmanuel Macron, au milieu de nombreuses confidences du même genre. Ballon d’essai ou rodomontades sans lendemain ?
Au gouvernement, on regarde forcément les rumeurs avec attention. Invitée de TF1 ce mercredi 23 avril, la porte-parole Sophie Primas a expliqué que les Français et « le monde économique ont besoin de stabilité. » « Ce sont des armes qui ne nous appartiennent pas au gouvernement. Nous, nous travaillons en ayant toujours cette épée de Damoclès au-dessus de la tête », a-t-elle ajouté. C’est peut-être bien que la panique n’est pas loin.
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