Ce syndicat prévoit une « semaine noire » pour les trains de la SNCF autour du 8 mai
TRANSPORTS – « Hélas, pas de miracle ». Avec beaucoup d’amertume, le secrétaire fédéral de Sud-Rail Fabien Villedieu a annoncé ce mercredi 23 avril sur franceinfo une « semaine noire » pour les trains autour du pont du 8-Mai, après une réunion avec la direction de la SNCF qui s’est conclue sur un échec.
Cette réunion concernait les demandes des contrôleurs sur les plannings, trop imprévisibles et modifiés à la dernière minute, selon les syndicats, mais aussi les primes de travail. « Elle a duré deux heures, mais elle aurait pu se terminer au bout de deux minutes », se désole Fabien Villedieu, cette fois-ci dans les colonnes du Parisien. Il affirme que la DRH de la branche Voyages du groupe ferroviaire a fermé la porte à des primes de travail et est restée intransigeante sur les modifications de plannings.
« La seule porte qu’elle ouvre, ce sont des réunions », poursuit le patron du troisième syndicat à la SNCF mais deuxième chez les contrôleurs. Avant de développer au micro de franceinfo : « ils nous proposent des réunions lundi et mardi pour se mettre d’accord sur un ordre du jour pour un audit qui aurait lieu au mois de juin et qui rendrait ses conclusions en septembre. Si on est dans le cadre d’un conflit autour du 8 mai, on n’est pas pour des premières conclusions en septembre ».
Perturbations annoncées du 5 au 11 mai
Les contrôleurs sont appelés à se mettre en grève par Sud-Rail, ainsi que par un influent collectif baptisé CNA (collectif national ASCT) les 9, 10 et 11 mai. Ce groupe informel de contrôleurs avait notamment été à l’initiative des grèves très suivies de Noël 2022 et de février 2024. La CGT-Cheminots, premier syndicat, a, elle, appelé à se mobiliser dès le 5 mai. Sud-Rail a également appelé les conducteurs à la grève le 7 mai, veille de jour férié.
« Certains syndicats ne semblent pas vouloir avancer vers un apaisement », a déploré de son côté ce jeudi 23 avril le ministre des Transports Philippe Tabarot, qui a dit toutefois espérer que ceux-ci « reviennent à la raison ». « Pour négocier, il faut être deux et certains syndicats ne semblent pas vouloir avancer vers un apaisement », a déclaré le ministre sur RTL.
« Je pense que la direction de la SNCF veut continuer le dialogue social. Il y a un certain nombre de revendications sur lesquelles ils souhaitent avancer », a-t-il assuré. « J’ai espoir encore sur les capacités de Jean-Pierre Farandou (patron de la SNCF, NDLR) et Christophe Fanichet (PDG de SNCF Voyageurs, la filiale qui gère les trains, NDLR) à pouvoir trouver un accord et que certains syndicats reviennent à la raison », a souligné Philippe Tabarot.
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