Nicolas de Tavernost a-t-il le profil pour sauver le football français ?
FOOTBALL – Pourquoi les hommes d’affaires ne partent-ils pas à la retraite à 60 ans ? Pourquoi ne vont-ils pas se la couler douce au soleil et profiter de leur joli pécule ? Si cette question existentielle existe, c’est parce que des dirigeants comme Jean-Michel Aulas ou Nicolas de Tavernost ont la bougeotte.
Ce dernier a 74 ans, mais le raconte très bien au Figaro : « J’étais invité à l’avant-première de Maison de Retraite 2 au cinéma ce soir. Mes enfants m’ont fait annuler, pour dîner en famille et parler de mes projets. Rassurez-vous, je n’ai pas l’intention d’aller à la pêche tout de suite. Je vais continuer à travailler. »
Coup de bol pour ce dirigeant ultra travailleur : après le départ de Benjamin Morel, un poste s’est libéré chez LFP Media, la société commerciale de la Ligue de football professionnel. Sans trop de suspense, Nicolas de Tavernost a réussi son entretien d’embauche. L’ancien dirigeant des Girondins de Bordeaux doit devenir l’homme providentiel, mais a quelques gros dossiers à gérer : régler le litige entre la LFP et DAZN, trouver une alternative au diffuseur, et plus largement relancer l’attrait d’une Ligue 1 dont les tribunes ont rarement été aussi pleines. Une mission plus dure que d’aller à la pêche.
M6 et Girondins de Bordeaux
NDT peut-il être le sauveur du football français ? À en juger sur le parcours, son CV présente les vertus d’un homme du sérail. Fin connaisseur des télécommunications, il arrive dans le secteur au tournant des années 1980. Bien avant les armées numériques et Chat GPT, le ministère de tutelle où il s’installe s’appelle alors les PTT. Il s’y fait la main, puis la malle pour rejoindre M6, boîte dans laquelle il passe 37 ans. Il y débute comme bras droit de Jean Drucker (frère de et père de) avant d’en devenir le patron en 2000 pour « surmonter les challenges » comme il le raconte au Figaro.
Plus clairement, il est l’homme des émissions de logement, de déco et de mariages d’agriculteurs. Il a imposé un groupe audiovisuel, proche des spectateurs, affirmant sans peine au Point « le fait d’intervenir souvent sur le contenu éditorial pour des sujets économiques et sociétaux. » Plus proche du foot, Nicolas de Tavernost a également négocié les droits TV des Coupes du monde 2026 et 2030 sur sa chaîne. Et puis il a bien sûr dirigé les Girondins de Bordeaux, les revendant aux américains d’American General Capital Partners.
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