La mise en garde de Montchalin sur la suppression des avantages des anciens ministres
FINANCES – La question revient régulièrement dès qu’il s’agit de faire des économies. Alors que le gouvernement a commencé à préparer le budget 2026 avec à la clef au moins 40 milliards d’euros d’économies supplémentaires, la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a livré de nouvelles pistes ce dimanche 27 avril sur Cnews. Alors qu’elle annonçait un grand « ménage » avec la fusion ou la suppression d’un tiers des agences et des opérateurs « de l’État » qui ne sont pas des universités, elle a été interrogée sur les avantages des anciens Premier ministres.
Alors que le journaliste insistait notamment sur la voiture avec chauffeur et sa « symbolique », Amélie de Montchalin a d’abord répliqué sur un volet indépassable à ses yeux : « la sécurité de nos anciens Premiers ministres ». « C’est un budget de quelques millions d’euros, il y a une partie sur laquelle je pense que c’est du populisme que de considérer que l’on fera des économies », a-t-elle ajouté.
Pour autant, Amélie de Montchalin, n’ayant « pas de tabou sur le sujet », s’est dite « tout à fait prête », si « le Parlement a envie d’aller sur ce sujet », à évoquer les enjeux d’assistance et de secrétariat. « Si on a envie de supprimer (….) je n’y vois pas d’inconvénient », a-t-elle précisé.
Des milliards contre des millions d’euros d’économies
Surtout, la ministre a insisté sur l’échelle de ces éventuelles économies. « Vous voyez les opérateurs dont je vous parle, fusionner ou supprimer un tiers, c’est deux à trois milliards d’euros d’économies ; ce dont vous me parlez, on parle de quelques millions (…) Ne laissons pas croire aux Français que c’est par ces avantages que nous ferions les économies les plus importantes », a-t-elle insisté.
La ministre des Comptes publics n’a pas spécifié quelles agences et opérateurs allaient être fusionnés ou supprimés, si ce n’est que ces fusions et suppressions n’incluaient pas les universités.
Plusieurs agences étaient dans le collimateur du gouvernement et de la droite en début d’année, notamment l’Agence bio, menacée un temps de disparition après le vote mi-janvier au Sénat d’un amendement auquel la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, ne s’était pas opposée. Amélie de Montchalin a rappelé « qu’aujourd’hui, on a 180 000 personnes qui travaillent dans les agences et les opérateurs, plus que de gendarmes dans le pays ». « Ces 180 000 personnes ont toutes un métier, une mission (et) notre rôle, c’est de considérer que (…) les choses ne sont pas immuables », a-t-elle ajouté.
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