Sept mois après, le PSG qui retrouve Arsenal n’est plus du tout la même équipe
FOOTBALL – Cette saison, le Paris Saint-Germain n’aura certainement jamais semblé aussi loin de son rêve que ce soir-là. Un 1er octobre synonyme de lourd revers contre un Arsenal plus fort dans tous les domaines ou presque, une violente impression d’impuissance laissée par Vitinha et sa bande, Luis Enrique agacé qui refuse d’expliquer sa tactique après coup et le sentiment que la progression promise depuis plusieurs mois n’est pas pour tout de suite.
« Pour connaître le niveau réel de notre équipe, on devra voir à la fin de la saison. C’était le premier match à haut niveau, il y en aura d’autres », tentait même d’amortir le coach parisien après le match.
Sept mois plus tard, le paysage a totalement changé à la faveur des transformations radicales traversées par les récents champions de France. Le borné tacticien asturien a fini par imposer sa formule, Ousmane Dembélé s’est mis à empiler les buts, la confiance a crû au fil des victoires de haut standing et c’est presque comme si l’équipe qui se présentera à nouveau dans le nord de Londres n’était plus tout à fait la même.
« Ce n’est pas une impression, c’est une confirmation, affirme même Édouard Cissé, qui connaît bien la maison rouge et bleu. Je pense que les joueurs ont compris leur utilité dans le groupe. On voit beaucoup de changements de compositions et on ne se pose plus la question de savoir si l’équipe va être performante. » Retour vers le futur et jeu des différences.
Le collectif, père de toute prouesse
Didier Domi et Édouard Cissé, anciens coéquipiers sous les couleurs parisiennes, partagent le même avis : ce PSG est devenu un collectif total et c’est ce qui fait sa force. Pour le premier, la principale alliée du PSG a finalement été la patience : « C’est le temps qui a fait les choses. On est dans un monde où on n’est pas très patients. La différence, c’est beaucoup plus de maturité. » Une évolution qui permet à chaque joueur de mieux s’exprimer dans le collectif.
Les Gunners risquent d’ailleurs de ne pas vraiment reconnaître Gianluigi Donnarumma, Willian Pacho ou Fabián Ruiz, qui n’ont plus grand-chose à voir avec les joueurs en difficulté aperçus à l’automne. « Quand tu es dans une équipe qui tourne bien, ou chaque joueur sait quoi faire, il performe, dit Édouard Cissé. Le collectif te permet de te libérer et d’exploiter ton potentiel. Il n’y a pas de grand joueur sans grand collectif. » Une formation altruiste, qui compte déjà six joueurs à neuf passes décisives ou plus cette saison.
Et si tout cela a pris du temps, Domi n’y voit aucune anomalie. « Il y a des étapes pour une équipe aussi jeune, tu ne peux pas lui donner un livre et lui dire : “Voilà, c’est comme ça qu’on va jouer.” Elle a franchi les étapes petit à petit, mentalement et techniquement. Le constat que l’on posait sur cette équipe était beaucoup trop dur pour moi. » Cette exigence a peut-être contribué à renforcer la construction de cette équipe, qui aujourd’hui semble se trouver les yeux fermés.
« À partir du moment où tous les joueurs ont trouvé leur utilité, ça dégage de la confiance individuelle, de la confiance collective et, peu importe le scénario du match, l’équipe va s’appuyer sur le collectif. » La fin de match contre Nice, où même menés de deux buts à 20 minutes de la fin, les Parisiens ne sont pas sortis du plan de jeu, sans paniquer, comme lors de la victoire renversante contre City en janvier.
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