Politique

« Vous n’êtes pas le bouclier des juifs ! » : le meeting de Le Pen brièvement perturbé

POLITIQUE – Courte interruption. Le meeting du Rassemblement national à Narbonne a été brièvement perturbé, ce jeudi 1er mai, par des membres d’un collectif de lutte contre l’antisémitisme. Marine Le Pen a dû s’interrompre quelques secondes.

Comme vous pouvez le voir sur les images de TF1 ci-dessous, plusieurs militantes ont commencé à brandir des pancartes et à entonner des chants sous les hués des sympathisants du parti d’extrême droite, quelques minutes après le début du discours de Marine Le Pen. Parmi les slogans : « Vous n’êtes pas le bouclier des juifs » ou « les juifs ne sont pas votre marchepied. »

Les militantes, membres du collectif Nous vivrons, ont ensuite été exfiltrées manu militari par le service d’ordre du Rassemblement national. « Le RN instrumentalise l’antisémitisme et manipule la communauté juive de France pour faire exploser son plafond de verre », écrit le collectif sur les réseaux sociaux, également très critique à l’égard de La France insoumise, pour expliquer son action.

« Nous ne sommes pas dupes »

« Louis Aliot [qui s’est exprimé à la tribune ce jeudi] a pensé cette stratégie en 2013, expliquant que le dernier verrou à faire sauter pour que les gens votent RN était l’antisémitisme », relève encore ce collectif créé après les attaques du 7 octobre en Israël, en référence à la nouvelle stratégie du parti d’extrême droite. Un mouvement dont l’ancêtre, le FN, a été fondé notamment par d’anciens Waffen-SS, et qui essaie désormais de ripoliner son histoire pour se présenter comme le meilleur allié de la communauté juive. Et le collectif d’ajouter : « Nous ne sommes pas dupes et les juifs ne seront pas le marchepied du RN. Lâchez-nous ! »

À la tribune, Marine Le Pen n’a pas vraiment bronché, semblant imputer l’action perturbatrice à des groupes de « gauche ». La cheffe de file du RN, sous le coup d’une condamnation à l’inéligibilité immédiate, a profité de ce rendez-vous devenu traditionnel dans son camp pour appeler ses militants à se « lever » contre ce qu’elle a qualifié d’« entreprise de confiscation de la démocratie ».

« Aux législatives de 2024, ils vous ont volé la victoire. Aujourd’hui, ils veulent vous voler celle de 2027 », la présidentielle dont elle pourrait être exclue, a-t-elle notamment lancé, en appelant à la mobilisation générale pour le prochain scrutin majeur, les municipales 2026.

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