Divertissement

Dans « Quelle époque », cet humoriste n’a pas loupé Nicolas Bedos sur le consentement

TÉLÉVISION – Moment de flottement autour de Léa Salamé. Dans le dernier numéro de l’émission Quelle Époque, diffusé ce samedi 3 mai sur France 2, le passage de l’acteur et réalisateur Nicolas Bedos pour la sortie de son livre ne s’est pas exactement passé comme prévu.

Nous sommes alors en toute fin de conversation autour de La Soif de honte (Éditions de l’Observatoire) en librairie le 7 mai. Un récit autobiographique et donc intime de 300 pages autour de l’addiction à l’alcool de Nicolas Bedos. Mais pas seulement, puisque l’écrivain raconte également un viol dont il a été victime mais aussi son rapport à sa récente condamnation pour agressions sexuelles sur deux femmes. Qui lui a valu un an de prison dont six mois avec sursis.

Loin d’avoir été légère, la conversation entre Léa Salamé et Nicolas Bedos était sur le point de s’achever lorsque l’humoriste Paul de Saint-Sernin, joker humoristique de l’émission invité à réagir quand il le souhaite depuis son siège dans le public, décide de prendre la parole à la fin de cette séquence.

« Je m’emploie à faire en sorte que cette honte débouche sur de la dignité », concluait alors le réalisateur de La Belle époque et OSS 117 : Alerte rouge en Afrique noire. Les secondes suivantes, Léa Salamé est coupée dans son rappel de la sortie du livre par le « sniper » de l’émission de France 2.

« C’est sérieux ce qu’on dit là… »

« Tout l’argent récolté grâce à la vente de ce livre va être reversé à une association de victimes », glisse-t-il dans un moment encore pesant, comme en atteste le visage de Nicolas Bedos ou du public présent sur le plateau. « Tu le sais pas, je viens de le décider », ajoute-t-il à l’adresse de Nicolas Bedos, qui acquiesce dans un premier temps avec le sourire. Mais durant les applaudissements du public, visiblement amusé par cette intervention, Nicolas Bedos change de ton avec Paul de Saint-Sernin et réplique avec gravité : « C’est sérieux ce qu’on dit là… C’est sérieux ce qu’on dit là ! ».

« Oui, mais c’était une manière de te montrer que c’est important le consentement », réplique alors le jeune humoriste « Bah oui », a seulement le temps de répondre son interlocuteur avant de recevoir une nouvelle pique. « Je décide que l’argent est reversé à cette association, sans te demander ton avis », ajoute-t-il alors, provoquant un long sourire crispé sur le visage de Nicolas Bedos.

L’humoriste faisant ici clairement référence aux deux affaires d’agressions sexuelles pour lesquels Nicolas Bedos a été condamné en octobre dernier. Une première plaignante l’accusait de s’être dirigé vers elle durant une soirée, avant de tendre la main droite au niveau de son sexe, par-dessus son jean. La seconde, serveuse dans un bar de la capitale accusait l’artiste de l’avoir attrapée par la taille et embrassée dans le cou, sans son consentement. Deux cas pour lesquels il a été reconnu coupable. Nicolas Bedos a par ailleurs été relaxé dans une autre affaire de harcèlement sexuel, « au bénéfice du doute ».

Sentant bien le moment de crispation installé en quelques secondes par la remarque cinglante de Paul de Saint-Sernin, Léa Salamé reprend la main pour finir sa conclusion sur le livre, laissant alors le temps à Nicolas Bedos de se lever et de partir, sans le moindre mot.

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