La cérémonie des Flammes a commencé en retard et le public y est pour quelque chose

MUSIQUE – Tout feu, tout flamme. La troisième édition des Flammes, trophées du rap et ses courants musicaux était pour la première fois accessible au grand public à La Seine Musicale, près de Paris, ce mardi 13 mai 2025. Surexcités, les spectateurs ont perturbé le début de la cérémonie, qui devait commencer à 21 h pétante.

Avant le début du spectacle, les 2 000 personnes présentes ne voulaient pas s’asseoir, ce qui bouchait la vue des caméramans qui devaient filmer la cérémonie pour le live YouTube. Dans les haut-parleurs de la salle, une voix répétait, lasse : « J’ai vraiment besoin que tout le monde soit assis, je suis désolé d’insister là-dessus, mais tant que vous n’êtes pas assis on ne peut pas démarrer car on n’a pas les caméras disponibles. »

« Dans une minute on est en live, donc si vous êtes encore dans les allées, essayez de vous asseoir le plus vite possible, je vais insister une dernière fois là-dessus », insistait cet animateur, visiblement de plus en plus agacé. « On libère les caméras (…) Assis, Assis ! », a-t-il encore imploré plusieurs fois.

Répondre aux fans frustrés

Heureusement, 30 minutes plus tard environ, la cérémonie a enfin pu commencer par un live du groupe francilien L2B avec leurs tubes Tout pour l’équipe et Pélican.

Puis, la première Flamme du compositeur de l’année a été décernée en direct à Max à la guitare & Seny au piano, duo de frères derrière des tubes marquants d’Aya Nakamura, Franglish et KeBlack. En tout, 25 Flammes ont récompensé des artistes tout au long de la soirée. Aya Nakamura a notamment reçu celle du rayonnement international.

Nées en réaction aux Victoires de la musique, régulièrement décriées pour le manque de représentativité de la sphère du hip-hop dans son palmarès, les Flammes visent plus grand malgré leur jeune âge, en s’ouvrant au public.

« En dix minutes, les 2 000 places sont parties. C’était une demande de ouf du public », s’enthousiasme auprès de l’AFP Hamad, directeur général du média numérique Booska P, qui co-produit la cérémonie aux côtés de Yard, média et agence de communication.

Les fans étaient jusqu’ici frustrés de ne pas pouvoir accéder à cette soirée où défilent les stars francophones d’un genre musical qui écrase la concurrence en streaming et s’impose jusqu’au Stade de France (Jul et Ninho début mai). « Depuis le départ, on dit que c’est la cérémonie des cultures populaires et, pour nous, c’était important de la connecter avec ses publics », explique encore Hamad.

La cérémonie, calibrée sur 3 h 30 avec 18 prestations live, avait pour objectif de tenir son cap. C’est donc un poil raté avec ce retard encaissé dès le début. Les éditions précédentes avaient déjà essuyé des critiques, entre couacs techniques et manque de rythme.

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