C’est quoi cette « autorité » que Bayrou veut lancer sur les violences faites aux enfants
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POLITIQUE – Une annonce en marge du grand oral. François Bayrou a prôné ce mercredi 14 mai la création d’une « autorité indépendante » sur les violences contre les enfants, lors de son audition par la commission d’enquête de l’Assemblée consacrée au contrôle par l’État et à la prévention des violences dans les établissements scolaires, lancée sur fond d’affaire Bétharram.
Cette haute autorité comprendrait « un conseil scientifique » et un « conseil des victimes ». Elle concernerait « tous les établissements » scolaires mais aussi « les associations sportives », « les associations culturelles », « les familles », où elle porterait notamment sur « la question des violences intrafamiliales », a détaillé le Premier ministre. Le maire de Pau a précisé que cette proposition s’inspirait d’une loi récemment adoptée en Allemagne.
« Il y a là quelque chose qui permettrait, qui mériterait de donner leur place à tous ceux qui ne peuvent pas s’exprimer », a-t-il ajouté. « On a un certain nombre de victimes qui sont en grande difficulté émotionnelle, il faut les accompagner d’une façon personnalisée, ce que personne ne fait actuellement », a réagi Alain Esquerre, porte-parole d’un collectif de victimes de Bétharram.
« Nous avons proposé la création d’une structure qui serait animée par les victimes, pour les victimes, nous attendons, nous verrons les conclusions, et c’est aujourd’hui à l’État de prendre ses responsabilités sur ce type de dossier », a rappelé Alain Esquerre.
La Commission indépendante sur les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise) s’est dite pour sa part dit prête à endosser le rôle d’« autorité indépendante ». « Cette annonce est cohérente avec les propositions de la Ciivise remises au gouvernement le 4 mars 2025 », a-t-elle écrit dans un communiqué, estimant que « l’évolution logique » de la commission, « riche de ses travaux et qui a fait la preuve de son indépendance, serait de devenir cette autorité ». Tout en regrettant l’absence de « courage politique » du Premier ministre au lendemain de son audition par la commission.
Mi-mars, la ministre de l’Éducation Élisabeth Borne avait annoncé de son côté un plan intitulé « Brisons le silence, agissons ensemble » pour lutter contre les violences physiques, morales et sexuelles à l’école. François Bayrou s’est exprimé pendant plus de cinq heures mercredi devant la commission d’enquête de l’Assemblée lors d’une audition particulièrement tendue, rejetant les accusations de mensonge ou de mansuétude à l’égard des dirigeants du collège-lycée Notre-Dame de Bétharram, et redisant sous serment ne pas avoir eu d’informations privilégiées sur les violences physiques et sexuelles dans cet établissement.
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