Salamé revient sur les propos d’Ardisson sur Gaza et la Shoah et se dit « mortifiée »

TÉLÉVISION – Une nouvelle mise au point deux semaines après la polémique. Léa Salamé a récusé samedi 24 mai dans Quelle Époque ! toute « banalisation de la Shoah » et assuré vouloir porter « une voix de paix », après des propos tenus récemment par Thierry Ardisson sur son plateau, où il avait comparé Gaza à Auschwitz. L’homme en noir avait affirmé lors de son passage sur France 2, pré-enregistré et diffusé le 10 mai dernier, que Gaza « c’est Auschwitz, voilà, c’est tout ce qu’il y a dire », faisant référence au camp de concentration d’extermination nazi situé en Pologne.

Ces déclarations, tenues en réaction au témoignage d’un médecin décrivant la catastrophe humanitaire sur place, avaient suscité l’indignation de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) et du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). Dès le lendemain, Thierry Ardisson avait d’ailleurs demandé pardon auprès de « ses amis juifs » en rappelant avoir à plusieurs reprises pris position publiquement contre l’antisémitisme.

Si l’équipe de Quelle Époque ! avait déjà réagi le 11 mai sur X, rappelant que « la Shoah ne saurait être banalisée », Léa Salamé a pris le temps de revenir sur la polémique lors de sa dernière émission samedi soir. Dans une prise de parole de près de 5 minutes, que vous pouvez voir ci-dessous, la présentatrice de France 2 a évoqué la séquence litigieuse, reconnaissant qu’elle aurait dû être « coupée » au montage.

« Je rejette toute banalisation de l’abomination que fut la Shoah »

« Je sais que cette séquence a choqué, je sais qu’elle a blessé des gens » et « cela me mortifie parce que je rejette toute banalisation de l’abomination ultime que fut la Shoah », a-t-elle déclaré en ouverture. « Je n’ai cessé ici et dans tout mon parcours de journaliste de rappeler le mal absolu que fut le génocide nazi, et de faire témoigner les derniers rescapés », a insisté la présentatrice. Elle a ensuite rediffusé d’autres propos tenus il y a 15 jours par Thierry Ardisson, qui s’émouvait face à l’antisémitisme.

« On comprend quand on a écouté l’intégralité de ces propos que Thierry Ardisson laisse éclater son émotion et son indignation à la fois devant la souffrance des Juifs de France comme la souffrance des civils de Gaza », a-t-elle appuyé, reconnaissant que dans la séquence polémique « coupée et diffusée sur les réseaux sociaux » peut « laisser croire […] qu’on banalise la Shoah ». « Rien que pour ça nous aurions dû la couper », a tranché la présentatrice.

Léa Salamé a aussi lancé : « Tout ce que je suis, mes origines, l’histoire de ma famille – du génocide arménien dans ma famille maternelle aux guerres du Proche-Orient de mon enfance […] – je me suis battue contre les haines entre les peuples et entre les religions ». Et de conclure : « Je continuerai toute ma vie à essayer de faire entendre une voix de paix et d’apaisement, c’est mon combat ».

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