Politique

Bayrou croit savoir pourquoi son site de « preuves » sur Bétharram était inaccessible

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POLITIQUE – « Page not found. » Voilà ce qu’on peut encore lire lorsqu’on essaye de se rendre sur le site récemment mis en ligne par le Premier ministre François Bayrou pour donner accès aux documents censés le dédouaner dans l’affaire Bétharram. Une situation embêtante pour le locataire de Matignon, qui a visiblement son idée sur l’origine du problème.

De passage sur BFMTV ce mardi 27 mai, François Bayrou a exclu l’hypothèse d’un bug frappant son site hébergeant les « preuves factuelles de l’inanité » des accusations concernant ce qu’il savait ou non des violences commises au sein de l’établissement Notre-Dame de Bétharram. Car selon lui, la plateforme « a fait l’objet d’une cyberattaque ».

« Je vous explique ce qu’il s’est passé : nous avons mis ces documents en ligne vendredi (23 mai) soir et puis dimanche, il y a eu une attaque massive, une cyberattaque massive pour faire sauter le site », a-t-il tenté d’expliquer.

« Ce n’est pas un bug », a encore certifié le Premier ministre, annonçant au passage son intention de « porter plainte ». « Le site a sauté, puis on l’a remis en ligne et il y a eu une attaque encore plus massive. Et notre hébergeur hier nous a dit : “je ne peux pas continuer à héberger votre site parce que tous mes clients sont victimes des attaques qui sont dirigées contre vous”. »

Cela « doit gêner quelqu’un »

« Empêcher un homme et un responsable politique d’apporter les preuves… », a essayé d’ajouter François Bayrou concernant l’absence d’accès au site bayrou.fr, avant d’être interrompu par la journaliste Apolline de Malherbe qui lui a proposé de lui donner directement les preuves pour les diffuser sur les antennes de BFMTV et RMC. « Eh bien je vous transmettrai la totalité des documents et vous les mettrez en ligne aussi », a-t-il accepté. « Que les choses puissent être vues, dites et commentées », s’est engagée Apolline de Malherbe.

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Mais a-t-il une petite idée du ou des auteurs de ces cyberattaques répétées ? « Je n’en sais rien », a répondu François Bayrou, estimant que cela « doit gêner quelqu’un ».

François Bayrou avait déjà essayé de se défendre le 14 mai devant la commission d’enquête parlementaire sur les violences en milieu scolaire, alors que plus de 200 plaintes d’anciens élèves de Bétharram ont été déposées pour des violences physiques et sexuelles. L’audition s’était étalée sur plus de cinq heures.

Quelques jours après cette audition tendue où le maire de Pau a parfois eu du mal à faire entendre sa ligne de défense, il avait décidé de publier sur son site le texte de son intervention liminaire devant la commission d’enquête. Ainsi qu’une chronologie de l’affaire et une série de documents qui, selon lui, permettent de réfuter six accusations portées contre lui. Parmi elles : « François Bayrou a menti à l’Assemblée nationale », « François Bayrou est intervenu auprès de la justice » ou encore « François Bayrou a bénéficié d’informations privilégiées ».