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Avant son premier match, Djokovic relance ce débat où Roland Garros fait exception

TENNIS – Il prend le train du changement. À la veille de son entrée en lice à Roland Garros ce mardi 27 mai (face à l’Américain Mackenzie McDonald), Novak Djokovic qui dispose du plus grand palmarès de l’histoire du tennis, milite pour continuer de faire bouger les choses dans son sport.

En conférence de presse d’avant match, le champion serbe aux 24 titres en tournois du Grand Chelem a donc été questionné par un journaliste sur le rôle des juges de lignes, voués à totalement disparaître du circuit professionnel au profit de l’informatique. Même si Roland Garros fait figure de dernière exception au sein des tournois du Grand Chelem, en profitant cette année encore de juges de ligne, par respect d’une certaine tradition liée aux spécificités de la terre battue parisienne. Mais pour combien de temps encore ?

Ce qui est sûr, c’est que pour « Nole », il n’y a pas l’ombre d’un doute : « Si je dois choisir entre les deux, je suis plus favorable à la technologie. Je dirais qu’elle est plus précise, qu’elle permet de gagner du temps et qu’il y a peut-être moins de monde sur le terrain, ce qui est parfois une bonne chose si vous jouez sur un terrain plus petit ».

Concernant ce dernier argument, l’actuel numéro 6 mondial note qu’« il est arrivé à de nombreuses reprises que des joueurs entrent en collision avec un juge de ligne ou un arbitre de ligne ». Même s’il reconnaît sans grande difficulté que « ce n’est peut-être pas la raison la plus importante » dans ce débat.

En revanche, Novak Djokovic reste persuadé que pour « la précision et l’efficacité », la technologie dispose de nombreux avantages dont l’œil humain ne profite pas toujours.

« On ne veut pas tout céder à la technologie, n’est-ce pas ? »

Fin du débat ? Pas vraiment, puisqu’avant de se positionner en faveur de la disparition des juges de lignes et donc en faveur d’une technologie existante ou similaire au « Hawk-Eye » − utilisé depuis de nombreuses années sur le circuit ATP et WTP − Djoko a reconnu qu’il était difficile de faire évoluer certaines traditions dans son sport.

« Je comprends les gens qui sont plus traditionalistes et qui aiment avoir les arbitres de ligne sur le court. Je pense que cela fait partie de notre culture et de nos traditions depuis des décennies », a-t-il nuancé, ajoutant qu’il est « difficile d’apporter certains changements car on ne veut pas tout céder à la technologie, n’est-ce pas ? »

Déjà en sursis l’an dernier face aux évolutions liées aux progrès de l’IA dans les logiciels, les juges de lignes sont finalement présents à Roland Garros pour cette 124e édition des Internationaux de France. Au nombre de 320 cette année, ils comptent profiter encore un peu du respect d’une certaine forme tradition française.