Miley Cyrus a vu les choses en très, très grand pour la sortie de son nouvel album
MUSIQUE – Pas la peine de lui offrir des fleurs, elle peut s’en acheter elle-même. Deux ans après avoir fait danser tout le monde sur son hymne féministe Flowers, la chanteuse Miley Cyrus est de retour, ce vendredi 30 mai, avec Something Beautiful, un neuvième album à part dans sa carrière et pour lequel elle n’a vraiment pas fait les choses à moitié.
En trois mots ? « Dévotion, amour et fantaisie », d’après la superstar américaine dans une interview sponsorisée pour Spotify. Mieux, elle le définit comme un « opéra pop » composé de treize morceaux, tous accompagnés de leur clip. Car oui, comme Beyoncé à l’époque de son cinquième opus, Something Beautiful est ce qu’on appelle un « album visuel ».
Quatre des vidéos ont été dévoilées en amont : celles pour les titres Prelude, More to Lose, Something Beautiful et End of the World. L’ambiance est surnaturelle. Miley Cyrus, dans de drôles de looks tous tirés d’une collection emblématique de Thierry Mugler (Les Insectes, 1997), se tient derrière un micro. Musique. Sa voix rauque entonne des airs aux confins des genres, mêlant rock, jazz et une pop digne d’ABBA.
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Oubliez Malibu, Wrecking Ball et (plus loin encore) Party in the USA. Ce nouveau projet se veut expérimental. Un peu comme l’était Miley Cyrus & Her Dead Petz, formidable cinquième album de la chanteuse sorti en catimini sur Soundcloud en 2015, et sur lequel elle narrait – parfois via des voix robotisées ou en larmes – de belles balades sur ses animaux de compagnie disparus.
« Je dirais que Something Beautiful est un peu comme la petite sœur de ce disque, souffle la chanteuse, toujours pour Spotify. Ces albums sont les plus complets de ma discographie. Chaque chanson, chaque texte… Je me sens tellement remplie d’émotions, et inspirée par eux. »
Miley Cyrus à Tribeca
Pas question, cette fois-ci, de passer sous les radars. L’artiste de 32 ans a vu les choses en grand, en très grand pour le nouvel opus. À commencer par le festival du film de Tribeca. Lieu privilégié du cinéma indépendant depuis sa création en 2002 par Robert De Niro, il doit accueillir une projection de l’ensemble des clips de Miley Cyrus dans une semaine.
Alors même que les documentaires musicaux, comme cette année encore avec ceux sur Billy Joel, Billy Idol, Culture Club et Counting Crows, ont toujours eu une place honorable dans la programmation, le projet de Miley Cyrus se distingue. Par sa forme, déjà. En partie écrit, réalisé et produit par la chanteuse, il dure une cinquantaine de minutes. Bonus : Alan Meyerson (à la supervision musicale de Dune : Première partie) s’est occupé du mixage.
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Le fond, lui, nous est encore inconnu. Il sera révélé aux fans français, comme à ceux du reste du monde (à l’exception des États-Unis et du Canada, quelques semaines plus tôt) le temps d’une unique soirée au cinéma, le 27 juin prochain. « Je voulais vraiment faire quelque chose où ne se contente pas de s’allonger dans son lit » pour écouter attentivement l’album, explique Miley Cyrus au micro de Zane Lowe sur Apple Music.
La référence à Severance
Elle précise : « Je ne sais pas si vous regardez la série Severance, mais vous voyez ce moment où ils entrent et que leur cerveau switche ? Je n’espère pas changer l’esprit de qui que ce soit, mais je veux qu’au moment où les fans arrivent dans cette salle de cinéma quelque chose se passe, qu’ils se disent : “me voilà ici maintenant, prêt à m’investir, c’est mon intérêt principal”. »
L’idée première était de rassembler ses aficionados autour d’une expérience ailleurs que dans un stade. Pourquoi pas une forêt ? Une hypothèse trop coûteuse, selon Harrison Ford à qui la chanteuse a exposé son plan initial lors d’une discussion impromptue. « Ce film, c’est ma manière de voyager », confie-t-elle, rêveuse.
Depuis ses débuts, la voix de la chanteuse a beaucoup changé. Si l’alcool, la cigarette et la fête après chaque concert n’ont rien arrangé, sa tessiture évolue en partie à cause d’un œdème de Reinke, une maladie rare liée à un problème d’abus des cordes vocales. Elle doit prendre soin de son instrument, et ne peut plus tourner autant qu’elle le souhaite. Ainsi, à l’heure où bien des stars ont déjà enterré les clips, Miley Cyrus mise dessus pour continuer de s’exporter.
