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Dernière Française en lice à Roland Garros, Lois Boisson joue devant des tribunes… vides

TENNIS – C’est un constat qui se répète à chaque édition de Roland-Garros. Dernière Française en lice dans la compétition, la joueuse Loïs Boisson affronte ce lundi 2 juin l’américaine Jessica Pegula. Seul problème : les deux femmes ont dû jouer devant des tribunes vides, leur match se tenant à l’heure du déjeuner.

Loïs Boisson, 22 ans, fait face à la numéro trois mondiale Jessica Pegula pour les huitièmes de final de Roland-Garros, sur le court principal Philippe-Chatrier, où le public afflux habituellement.

Les tribunes étaient pourtant quasiment vides pour leur match. « Tu es la dernière Française en lice, tu te fais une joie de fouler le Chatrier et les gens sont partis se restaurer… », regrette ce journaliste.

« LA BLAGUE »

« Dernière Française en lice dans le tournoi, Loïs Boisson entame son huitième de finale face à Jessica Pegula devant un Chatrier aux trois quarts vide. LA BLAGUE », fustige également un journaliste sportif. « Une honte de voir les tribunes quasiment vides », abonde un internaute.

Cet absentéisme lié à la programmation en mi-journée rejoint l’autre : l’absence de matches féminins dans la session de soirée exclusivement organisée sur le court central. La directrice du tournoi Amélie Mauresmo a pris la parole sur le sujet en fin de semaine dernière pour démentir tout manque de considération. « Le message n’a jamais été que les filles ne méritaient pas de jouer en soirée », a insisté l’ex-numéro 1 mondiale lors d’une conférence de presse, soulignant les difficultés liées à la programmation.

Après sa défaite au premier tour, la joueuse de tennis tunisienne Ons Jabeur avait jugé « honteux » de la part de la Fédération française de tennis (FFT) et des diffuseurs du tournoi de ne jamais programmer d’affiche féminine en soirée. « Quelle que soit la personne qui prend les décisions, je ne pense pas qu’elle ait de filles, parce qu’on ne veut pas traiter ses filles de cette manière », s’était-elle indignée.