À La Réunion, cinq nouveaux décès liés au chikungunya
SANTÉ – L’épidémie est « en phase décroissante » depuis la fin du mois d’avril, mais le bilan continue de s’alourdir. Les décès de cinq personnes ont été imputés au chikungunya à La Réunion, a annoncé Santé publique France dans son bulletin épidémiologique ce mercredi 4 juin. « Suite à la dernière réunion du comité d’imputabilité […], cinq dossiers ont été classés » comme des décès liés au chikungunya, a annoncé l’agence publique.
Ces cinq décès, survenus entre le 31 mars et le 11 mai, portent à 20 les victimes de l’épidémie enregistrées depuis le début de l’année. Il s’agit de personnes âgées de 68 ans à 95 ans et « porteuses de comorbidités » (des « pathologies chroniques » pour la plupart). « 37 autres décès sont en cours d’investigation » pour établir s’ils sont ou non en lien avec le chikungunya, précise Santé publique France.
La phase décroissante de l’épidémie est notable par la diminution du « nombre de passages aux urgences » dus au chikungunya, qui a baissé de 15 % sur la dernière semaine. Les consultations en médecine de ville pour des cas compatibles avec le chikungunya continuent elles aussi de diminuer et sont passées d’environ 3 800 consultations à 1 800 en une semaine, soit une baisse de 55 %.
Une circulation du virus toujours « active » sur l’île
Pour autant, Santé publique France rappelle dès le début de son rapport que « la circulation du virus reste présente et active sur l’île » avec « des disparités selon les secteurs géographiques ». Le bulletin souligne également que même si elle est « en baisse », « la pression d’importation » de la maladie « dans l’Hexagone reste d’actualité ». Aucun cas autochtone, c’est-à-dire chez une personne ayant contracté le chikungunya en France hexagonale, n’a pour le moment été identifié.
Depuis le début de l’année 2025, près de 53 000 cas « confirmés biologiquement de chikungunya autochtones » ont été signalés à La Réunion, une île d’environ 900 000 habitants. Le nombre total de cas est toutefois considéré comme bien plus élevé, nombre de malades ne s’étant pas fait dépister. Mayotte, autre département français de l’océan Indien, est en revanche passée en phase d’épidémie cette semaine avec une « transmission intense et généralisée » de cette maladie virale transmise par le moustique tigre. Depuis le début de l’année, 560 cas confirmés de chikungunya y ont été signalés.