« Ballerina » se défend bien, mais ne révolutionne pas l’univers de « John Wick »
CINÉMA – Des représailles sanglantes qui ne laissent personne indemne. Dans Ballerina, sorti en salles ce mercredi 4 juin, Ana de Armas se glisse dans la peau d’une tueuse prête à tout pour se venger. Ce nouveau volet issu de l’univers de John Wick intègre bien les codes qui ont fait le succès de la franchise avec Keanu Reeves. Mais pour autant, le film d’action réalisé par Len Wiseman ne parvient pas vraiment à faire la différence.
Le spin-off de la saga se déroule en parallèle des quatre films John Wick, et plus précisément pendant le chapitre 3 Parabellum. Eve Macarro, une jeune orpheline, est recrutée par l’organisation Ruska Roma et formée pour devenir ballerine-tueuse. Tête brûlée, elle ne va pas hésiter à agir en douce pour atteindre son objectif : retrouver les meurtriers de son père et les faire payer.
Là où John Wick est baptisé « Baba Yaga », Eve Macarro prend quant à elle le nom d’une autre créature de la mythologie slave : « Kikimora ». Un esprit à la fois protecteur « pour les innocents » et vengeur envers « ceux qui ont de la noirceur dans leur cœur » comme nous le rappelle la bande-annonce. Deux aspects qui ressortent bien durant les deux heures de film.
Découvrez ci-dessous la bande-annonce du film :
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Des combats dignes de John Wick
Et des rapprochements comme celui-là entre Ballerina et les longs métrages précédents, il y en a beaucoup. Que ce soit visuellement avec les néons et les traditionnelles séquences dans les boîtes de nuit ou par le biais de personnages. La présence à l’écran de Ian McShane (American Gods) dans le rôle du gérant de l’hôtel Continental, de Lance Reddick (The Wire) dans celui du concierge et d’Anjelica Huston (La Famille Addams) qui incarne la directrice de la Ruska Roma, renforce le sentiment que tout ce petit monde vit, même quand John Wick n’est pas là.
Autre point commun : les chorégraphies de combat léchées et innovantes. Si le personnage de Keanu Reeves est devenu mythique pour avoir tué trois hommes avec un crayon, celui d’Ana de Armas n’a pas à rougir de ses « kills ». Eve ne se limite pas à ses poings ou son pistolet pour abattre ses ennemis. Des grenades, un sabre, un lance-flammes ou encore des patins à glace, elle a de l’imagination. Les très (trop ?) nombreuses scènes de combats sont à la hauteur d’un John Wick et proposent un éventail varié.
Mais c’est également là que se situe le problème. Le spin-off s’appuie trop sur l’œuvre originale sans prendre de vrais risques. Eve ne sort, la plupart du temps, pas des sentiers battus quand elle se bat. Et même si elle se bat bien, c’est dommage.
Du potentiel mal exploité voire inexploité
Certes, avec son petit gabarit, elle ne se bat pas comme un champion du monde poids lourd de boxe mais on aurait aimé voir plus de scènes où l’héroïne trouve des solutions originales quand elle est en difficulté.
Par ailleurs, les nouveaux personnages censés apporter de la fraîcheur à la franchise manquent un peu de mordant. C’est le cas du Chancelier, l’antagoniste interprété par Gabriel Byrne (Usual Suspects), qui est à la tête d’une secte d’assassins. Son seul atout est son armée de gorilles qui lui sert de chair à canon. Même chose en ce qui concerne le personnage incarné par Norman Reedus (The Walking Dead). On le voit trop peu malgré son potentiel pour plaire aux fans. Et si c’était lui qui était au centre d’un prochain spin-off de cet univers qui ne demande qu’à s’étendre ? En tout cas, le principal intéressé a déclaré à ComicBook qu’il est partant et que « la porte est grande ouverte ».