Politique

« C’est un peu nul » : cette question d’Hugo Clément n’a pas du tout plu à Macron sur France 2

POLITIQUE – Échange tendu. Lors d’une émission consacrée à la protection des océans sur France 2, ce mardi 10 juin en prime time, présentée par Léa Salamé et Hugo Clément, Emmanuel Macron s’est agacé d’une question du militant et journaliste environnemental sur la nomination de son ancien ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, chez Shein. La marque chinoise est en effet pointée du doigt pour son impact environnemental désastreux et croule sous les accusations de travail forcé des Ouïghours.

Alors que Christophe Castaner est désormais conseiller du géant chinois spécialisé dans la « mode ultra-éphémère », et que le Sénat vient d’adopter une proposition de loi pour limiter la fast-fashion, le sujet de l’impact des modes de consommation sur la pollution des océans s’est forcément imposé dans le débat. Ce qui n’a pas plu à Emmanuel Macron.

« Les politiques aussi, M. le Président, ont leur rôle à jouer. Qu’est-ce que vous dites à cet homme que vous connaissez bien, qui a été l’un de vos proches, (…) qui travaille pour Shein », a lancé Hugo Clément à Emmanuel Macron. Et de questionner : « Il n’y a rien qui vous gêne ? ».

Défense de son ex-ministre et sa politique climatique

« C’est un peu nul ce que vous faites, non ? Par rapport au débat », a répliqué le président au journaliste et militant, regrettant qu’il soit mis « au pilori ».

Le chef d’État français a fini par défendre son ancien ministre : « Il est en même temps président du Grand Port de Marseille, donc il était avec moi pour aider à électrifier et décarboner le Grand Port de Marseille ».

En début d’émission, Emmanuel Macron a plusieurs fois déploré d’être interrogé sur des points controversés avant de parler des océans, thème de la soirée.

Face aux critiques, il a aussi défendu bec et ongles son bilan en matière d’écologie : « Je n’ai pas de leçon à recevoir », a martelé le chef de l’État face aux questions sur certains reculs, par exemple sur l’herbicide glyphosate qu’il avait promis d’interdire en 2017 avant d’y renoncer deux ans plus tard. « Ce que j’adore le plus, ce sont les journalistes qui pendant huit ans ont dit “il n’a pas de bilan écologique” et qui maintenant disent “il détricote son bilan écologique” », s’est-il encore emporté.

Le président a aussi souligné que la France était une « bonne élève », selon lui, concernant la pêche raisonnée. Depuis lundi et l’ouverture du Sommet pour les océans de l’ONU, il a mis en avant les ratifications engrangées, et les engagements d’autres pays, qui permettront selon lui une entrée en vigueur au 1er janvier 2026 du traité de protection de la haute mer. Un résultat qui devra être vérifié à l’automne.