Le premier cas autochtone de chikungunya de l’année détecté en France métropolitaine
SANTÉ – Alors que l’épidémie touche surtout La Réunion, c’est le premier cas autochtone recensé dans l’Hexagone depuis le début de l’année. Une personne a été diagnostiquée positive au chikungunya sur la commune de La Crau, dans le département du Var, a annoncé ce vendredi 13 juin l’Agence régionale de santé Provence-Alpes-Côte d’Azur.
« Des mesures immédiates sont mises en œuvre pour limiter tout risque de propagation », a annoncé l’agence, évoquant notamment une démoustication réalisée dans la commune située entre Toulon et Hyères, « sur la voie publique et dans les jardins privés situés autour du cas », afin d’éliminer le plus rapidement possible les gîtes larvaires et les moustiques adultes.
« Cette action de démoustication sera complétée par une enquête en porte à porte […] dans les logements du quartier concerné afin d’identifier des personnes qui pourraient présenter des symptômes, les informer sur la conduite à tenir et diffuser les messages de prévention. »
Un seul cas en 2024
Un seul cas autochtone de ce virus transmis par le moustique tigre avait été détecté en 2024 en métropole, en Île-de-France, et aucun en 2023. Depuis 2010, la France métropolitaine a connu une trentaine de cas autochtones de ce virus.
Jusque-là, depuis le début de l’année 2025, tous les cas de chikungunya recensés en métropole provenaient de contaminations hors du territoire, essentiellement à la Réunion, cette île française dans l’océan Indien frappée depuis plusieurs mois par une épidémie sans précédent depuis vingt ans de ce virus.
On parle de cas autochtone quand une personne a contracté la maladie sur le territoire national et n’a pas voyagé en zone contaminée dans les 15 jours qui précèdent l’apparition des symptômes.
23 morts à La Réunion
Cette année l’épidémie de chikungunya, maladie se traduisant par des fièvres et des douleurs articulaires, a surtout frappé l’île de La Réunion, avec 23 morts, même si elle poursuit maintenant son déclin. On estime que 200 000 personnes ont été contaminées dans l’île depuis janvier.
Si l’épidémie recule franchement à la Réunion, elle poursuit encore sa dynamique à Mayotte, également dans l’océan Indien, où elle s’est déclarée plus tardivement. Selon le dernier bilan, 746 cas ont été signalés depuis le début de l’année, mais ce chiffre apparaît probablement sous-estimé.