Economia

De l’automobile au luxe, ce transfert surprise d’un grand patron fait valser la bourse

ÉCONOMIE – L’annonce a surpris jusque sur les places boursières. Après cinq années à la tête de Renault, l’italien Luca de Meo va quitter la marque française pour rejoindre le géant du luxe Kering. Une décision qui a entraîné une chute de l’action du constructeur automobile ce lundi matin.

À la clôture, Renault cédait 8,7 %, à 39,30 euros, et Kering gagnait 11,8 %, à 192,88 euros, dans un marché en hausse de 0,75 %.

Le groupe automobile a annoncé dimanche soir le départ surprise de son directeur général, l’Italien francophone Luca de Meo. Il va quitter le groupe « afin de relever de nouveaux défis en dehors du secteur automobile », a indiqué l’entreprise.

Vague de départs

Selon Le Figaro, le dirigeant de 58 ans va prendre la direction générale de Kering, dont l’actionnaire majoritaire et actuel PDG François-Henri Pinault a décidé de remanier la direction pour ne conserver que la présidence, d’après une information du magazine Challenges. Kering a finlement confimé cette arrivée en fin de journée. .

Les ventes de Kering, plombées depuis plusieurs trimestres par sa marque phare Gucci, ont continué de baisser au premier trimestre 2025, tombant à 3,88 milliards d’euros (-14 %), après une chute de 62 % de son bénéfice net et de 12 % de son chiffre d’affaires en 2024. Depuis le 1er janvier, l’action de Kering a perdu le quart de sa valeur.

Excellent communicant, pro du marketing, Luca de Meo a trouvé, lors de son arrivée à la tête de Renault en 2020, une entreprise traumatisée par plus d’un an de crise après l’affaire de son ex-dirigeant Carlos Ghosn.

Le départ de Luca de Meo s’inscrit dans le sillage d’une vague de départs au sein de l’alliance avec Nissan : le groupe a officialisé mi-avril le départ de Jean-Dominique Senard du conseil d’administration du groupe japonais, dont Renault détient toujours 35 % du capital et 15 % des droits de vote.