Economia

Ce calcul de l’Insee est une bonne nouvelle pour le déficit (moins pour votre épargne)

ECONOMIE – C’est une mauvaise surprise qui attendra de nombreux contribuables, mais une bonne nouvelle pour l’État. Selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), le rendement de l’impôt sur le revenu devrait être en « nette hausse » pour l’année 2024. Une annonce positive pour les caisses de l’État, mais ce qui signifie que davantage de Français devront payer un supplément en septembre prochain, après avoir validé leur déclaration fiscale il y a quelques semaines.

Cela est dû à un constat économique : les « revenus soumis à l’impôt sur le revenu en 2024 ont progressé davantage que l’indice des prix à la consommation sur lequel est indexé le barème », affirme l’Insee. À comprendre, les revenus ont augmenté plus vite que l’inflation. Or, les taux d’imposition prélevés à la source ne sont qu’une estimation : si votre salaire a augmenté davantage qu’anticipé, alors il vous faudra payer un « reliquat », c’est-à-dire un supplément d’imposition.

À quel niveau les revenus des Français ont surpassé l’inflation en 2024 ? Selon la Dares, le service de statistiques du ministère du Travail, les salaires du secteur privé ont augmenté en moyenne de 2,8 % en 2024, soit deux fois plus que la hausse des prix à la consommation, quant à elle en hausse d’1,2 %, rapporte Le Parisien. Le quotidien a également interrogé la Direction générale des finances publiques (DGFIP), qui estime qu’il est « encore trop tôt » pour donner des chiffres plus précis.

Une dynamique inverse aux dernières années

Cette dynamique est inverse à celle des deux dernières années, où l’inflation avait progressé bien plus vite que les salaires. En 2024 – et donc pour les revenus de 2023 -, près de 16 millions de contribuables avaient ainsi bénéficié d’un remboursement du fisc, en moyenne de 908 euros. Pareil en 2023 – pour les revenus de 2022 -, où 15 millions de contribuables avaient reçu en moyenne 844 euros de remboursement.

Mais cette hausse de l’impôt sur le revenu devrait cependant avoir quelques effets sur le portefeuille des Français, et sur leur épargne. Selon l’Insee, le taux d’épargne devrait conserver « un niveau très élevé au deuxième trimestre (18,7 % après 18,8 % au premier trimestre 2025) », mais devrait « baisser fortement au second semestre 2025, atteignant 17,3 % en fin d’année, du fait du calendrier de l’impôt sur le revenu, prévu en nette hausse ».