L’humoriste Ragnar Le Breton condamné à un an de prison ferme pour violences
JUSTICE – « Je ne vais pas me laisser salir la gueule dans tous les médias, sans rien dire. » Ce mardi 24 juin, l’humoriste et influenceur Ragnar Le Breton est sorti du silence sur Instagram, où il a publié une longue vidéo pour réagir à sa condamnation la veille à un an de prison ferme pour des accusations de violences contre un homme.
« Ça va frérot, j’étais adossé sur le feu arrière. Je ne t’ai pas posé une pêche, non plus. Je ne vois pas où est le problème, ce n’est pas grave. C’est la première fois que je suis confronté à ça pour une chose si futile. Il commence à m’insulter. Moi du coup, évidemment je l’insulte. Ça monte dans les tours », décrit Matthias Quiviger, de son vrai nom.
Outre la condamnation à un an de prison ferme, le tribunal d’Évreux a condamné ce dernier à une privation de son droit d’éligibilité pendant cinq ans, une interdiction de détenir une arme pendant trois ans, une interdiction de contact avec la victime et de paraître à son domicile pendant trois ans. Il doit aussi lui verser une provision de 5 000 euros, et 2 000 euros à son fils.
Les faits, selon la victime
La victime, qui dit vouloir garder l’anonymat, a raconté l’incident survenu dans le courant du mois de mars dernier aux abords d’un stade dans l’Eure à nos confères d’Ici Normandie, ce lundi. Tranquillement en train de faire une sieste dans sa voiture après avoir déposé ses enfants à leur entraînement de foot, il raconte avoir été brusquement réveillé par des secousses.
« J’ouvre ma fenêtre. Je demande gentiment d’arrêter de bouger parce que je suis en train de dormir, et il n’entend pas. Instantanément, je hausse le ton. Je dis d’arrêter. C’est là qu’il commence à arriver au niveau de la fenêtre côté passager. Il commence à me parler mal », explique le père de famille.
Il « fait le tour de mon véhicule et me dit de sortir du véhicule. Je me dis non, je ne sortirai pas. C’est à ce moment-là qu’il ouvre la portière de ma voiture et qu’il me soulève et qu’il me cogne, il m’a mis une droite. […] J’essaie de masquer mon visage. J’essaye de klaxonner pour alerter les gens autour. Je crie parce que j’ai mal », poursuit-il.
Le passage à tabac, qu’il dit s’être déroulé devant les yeux de son fils de 12 ans, a été décrit par la procureure de la République dans ses réquisitions comme « une scène d’ultra-violence ». Alors qu’il a entraîné une interruption totale de travail de 40 jours, la victime serait toujours en arrêt de travail aujourd’hui.
« Je ne suis pas fou »
Absent à l’annonce de son jugement pour des raisons « d’inattention » (il s’est trompé dans son agenda), Ragnar Le Breton dément, lui, cette version des faits. Sur Instagram, l’acteur aperçu dans plusieurs productions de Franck Gastambide (La Cage, Medellín) explique que l’homme en question serait sorti lui-même de la voiture pour lui « attraper le cou ». « Il m’agresse physiquement », raconte l’humoriste de 35 ans, venu lui aussi assister à l’entraînement de son fils.
« J’envoie quelques pralines pour me défendre, continue-t-il. Je lui envoie une golden, deux goldens. On se bagarre. Il tombe dans la voiture, et me met un châssis dans le genou. J’ai pris des ITT moi aussi. » Ce dont il dit avoir témoigné auprès de la police, où il s’est rendu dans la vingtaine de minutes qui a suivi l’incident pour faire constater des marques sur son cou.
« C’est regrettable parce que la violence est vraiment la dernière des solutions, et je suis désolé. Mais il y a des situations où tu ne peux pas faire autrement. Le mec fait 130 kg. Il m’agresse. Les gars, je suis obligé de riposter. Ce n’est pas la bonne solution, mais il ne faut pas me faire passer pour un fou. Je ne suis pas fou. Je suis père de famille, moi aussi, précise Matthias Quiviger. Avant de conclure : C’est la même version que je sortirai au tribunal quand je ferai appel. »