La police enquête après des chants anti-Israël et pro-Palestine à Glastonbury
ROYAUME-UNI – Une tournure politique. Après la prestation du groupe de rap punk Bob Vylan ce samedi 28 juin sur la scène du festival de Glastonbury, les autorités locales ont annoncé enquêter sur les propos anti-Israël tenus par l’un des membres, comme le rapporte la presse britannique. « Palestine libre, libre » et « Mort, Mort à Tsahal », a scandé le rappeur.
Le gouvernement britannique a « fermement condamné » ces propos, tandis que l’ambassade d’Israël au Royaume-Uni s’est dite « profondément troublée par la rhétorique incendiaire et haineuse » des artistes.
Les organisateurs du festival ont eux aussi réagi : « Le festival de Glastonbury ne tolère pas les discours de haine ou l’incitation à la violence de quelque nature que ce soit de la part de ses artistes », ont-ils déclaré dans un communiqué. « Il y a lieu de s’inquiéter sérieusement de la normalisation d’un langage extrémiste et de glorification de la violence », a-t-elle ajouté.
Interrogé sur cette réaction, le ministre de la Santé Wes Streeting a appelé l’ambassade à « balayer devant sa porte » et à « prendre davantage au sérieux la violence de ses propres citoyens contre les Palestiniens ».
Keir Starmer insulté
La prestation de Bob Vylan a précédé celle du groupe de rap irlandais Kneecap, dont l’un des membres fait l’objet de poursuites judiciaires après avoir été accusé d’avoir arboré en concert un drapeau du Hezbollah. Il lui est également reproché d’avoir crié « Allez le Hamas ! Allez le Hezbollah ! » lors d’un concert à Londres le 21 novembre 2024. De son côté, le groupe nie tout soutien au Hezbollah.
Malgré ces polémiques, le festival avait décidé de les maintenir à la programmation. « Les personnes qui n’aiment pas la politique de l’événement peuvent aller ailleurs », avait déclaré Michael Eavis, cofondateur du festival du Somerset (sud-ouest).
Une fois sur scène, Kneecap a appelé les festivaliers à scander des insultes visant le Premier ministre Keir Starmer, qui avait jugé leur « inappropriée » leur présence au festival.
La police locale a affirmé que les images de ces deux prestations « seront évaluées par les agents pour déterminer si des infractions ont pu être commises et nécessiteraient une enquête criminelle ».