Gabriel Attal veut soumettre cette mesure clivante au vote des militants Renaissance
POLITIQUE – Voilà qui ne devrait pas plaire à Emmanuel Macron. « Ligne rouge » du président, la GPA s’apprête à revenir dans le débat, du moins au sein du parti Renaissance. Selon plusieurs médias dont Le Figaro et France Info, l’ancien Premier ministre Gabriel Attal va faire plancher son parti sur cette question de société.
Elle fera partie d’un ensemble de réflexions autour des « fragilités françaises » réunies dans une convention thématique dédié et soumise au vote des adhérents. Il y sera aussi question d’autres problématiques sociétales comme celles des mères célibataires, de la pauvreté ou de l’exclusion.
Selon France Info, les participants doivent rendre leurs conclusions à l’automne, afin de proposer un modèle de « GPA éthique », à la fois encadrée et non lucrative. Comme l’explique son cabinet au Figaro, l’enjeu est double : « La “GPA éthique” est au cœur d’un enjeu de société très important : la natalité (…) L’égalité des droits est importante, mais elle l’est aussi entre les couples qui peuvent avoir des enfants et ceux qui ne le peuvent pas ».
Attal aimerait lancer le débat en 2027
France Info indique que ces travaux ne déboucheront pas sur une proposition de loi, mais pourraient faire partie des propositions portées par Renaissance à la prochaine élection présidentielle. De quoi changer profondément la position du parti sur le sujet.
Dans un entretien au magazine Elle le 8 mai 2024, le président de la République s’était montré particulièrement ferme sur le sujet, jugeant la GPA « pas compatible avec la dignité des femmes, c’est une forme de marchandisation de leur corps ». Premier ministre à l’époque, Gabriel Attal était, lui, particulièrement discret sur la question. Une dissolution plus tard, et une présidentielle à l’approche, la situation a désormais bien changé.
Le patron de Renaissance a d’ailleurs prévu d’autres changements pour son parti en cette rentrée. Comme le rapporte l’AFP, Gabriel Attal doit prononcer un « grand discours » sur la nécessité d’un « reset » institutionnel le 21 septembre à Arras. Par ailleurs, Renaissance doit aussi réunir mardi son bureau exécutif pour débattre de l’opportunité de changer de nom. Encore.


