Pourquoi Aurore Bergé ne veut pas de LR dans la primaire qu’elle réclame pour 2027
POLITIQUE – Une primaire oui, mais sans LR. À l’approche de l’élection présidentielle 2027, la ministre macroniste Aurore Bergé a confié sa volonté d’organiser une primaire pour le bloc central pour désigner le ou la candidate qui aura le plus de chance de succéder à Emmanuel Macron.
Dans un entretien au journal Le Parisien ce vendredi 22 août, la ministre de l’Égalité entre les femmes et les hommes a insisté sur le besoin d’organiser cette primaire : « Sans candidature commune, nous aurons un second tour RN-LFI. Qui pourra alors se regarder dans la glace ? Pas moi ».
Mais cette macroniste historique pose une condition de taille : ne pas inclure le parti de droite Les Républicains. Ce qui aurait pourtant pu être une option, compte tenu de la configuration actuelle du gouvernement Bayrou, au sein duquel se trouve le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, nouveau président du parti LR.
Mais l’hypothèse n’est plus à l’ordre du jour pour la ministre. « J’aurais espéré qu’ils en soient. Mais aujourd’hui, ils veulent la fin du macronisme et que nos idées disparaissent après 2027. Ils se mettent de facto à l’écart du rassemblement. Tant mieux si cela change demain », a-t-elle ainsi lâché.
Une primaire qui divise
Aurore Bergé, qui n’exclut pas d’être elle-même candidate, soumettra cette proposition de primaire aux militants du parti Renaissance qui seront réunis à Arras, dans le Pas-de-Calais, les 20 et 21 septembre. Elle prône au passage « une primaire ouverte, qui permette à tous les Français de choisir le candidat ou la candidate du bloc central ».
Selon elle, les formations des principaux prétendants potentiels au sein de cet espace politique y participeraient : Renaissance dirigé par Gabriel Attal, le MoDem du Premier ministre François Bayrou, le parti Horizons d’Edouard Philippe qui est déjà candidat déclaré. Plusieurs partis pourraient également s’inviter à la fête. Notamment les centristes de l’UDI ou le Parti radical.
Les mots d’Aurore Bergé se télescopent donc avec ceux de l’actuel ministre de la Justice Gérald Darmanin. Car ce dernier s’était positionné en faveur d’une primaire du bloc central. Mais pour le garde des Sceaux, cette primaire devrait aller des macronistes aux LR. Un premier point de blocage au sein des rangs du président de la République. Auquel un autre vient s’ajouter : Edouard Philippe, qui fait actuellement la course en tête au sein du bloc central, est résolument hostile à l’idée d’une primaire et estime que les sondages pourront le moment venu déterminer la personnalité la mieux placée.


