Pris à partie dans la manifestation parisienne, Olivier Faure tacle ceux qui le huent
POLITIQUE – « PS collabo ! » Ce jeudi 2 octobre, le parti socialiste n’était visiblement pas le bienvenu dans la manifestation parisienne organisée par l’intersyndicale avant la présentation du budget 2026 de Sébastien Lecornu.
Déçue par les premières pistes budgétaires données par le Premier ministre, une délégation socialiste a rejoint le cortège en début d’après-midi. Parmi eux, Olivier Faure, Premier secrétaire du parti et Boris Vallaud, président du groupe PS à l’Assemblée nationale, qui ont répondu aux questions des journalistes dans une ambiance tendue, peu avant le départ.
« Tout le monde déteste le PS ! »
« PS collabo ! », peut-on notamment entendre dans des extraits relayés par BFMTV sur les réseaux sociaux. D’autres extraits capturés par des journalistes sur place montrent des manifestants crier « Tout le monde déteste le PS », ou encore « Salut les traîtres », à l’adresse du petit groupe de socialistes.
« Je ne sais pas de qui ils parlent », a réagi Olivier Faure, interrogé sur cette animosité à l’égard du parti à la rose. Les gens qui manifestent avec ce type de slogans devraient se rappeler que tout ce pour quoi ils manifestent, c’est à nous qu’ils le doivent. S’il n’y avait pas eu la gauche depuis Jaurès, depuis Blum, depuis Mitterrand, ils n’auraient pas aujourd’hui les droits qu’ils possèdent. » « Vous vous sentez à votre place ici, maintenant ? », relance un journaliste. « Je me sens partout à ma place quand j’ai décidé d’être là », assure-t-il.
Selon le journaliste de BFMTV présent lors de ce point presse, un homme aurait même tenté de s’approcher du Premier secrétaire du Parti socialiste pour lui mettre une « petite claque », avant qu’il n’en soit empêché.
Des propositions « très en deçà »
Interrogé sur les dernières annonces faites par Sébastien Lecornu, Olivier Faure a estimé que les propositions présentées par Sébastien Lecornu pour les salariés à bas revenu sont « très en deçà » des attentes des socialistes. « Nous verrons demain. Moi, je veux donner sa chance au Premier ministre », a-t-il ajouté, comptant sur sa rencontre avec Sébastien Lecornu pour se faire entendre.
Loin de la lune de miel de la gauche de l’été 2024, le patron du Parti socialiste a déjà été accueilli dans une ambiance similaire lors de la fête de l’Humanité le 13 septembre dernier. « Quelles sont les raisons qui vous poussent à me huer alors que je n’ai pas encore parlé ? », avait demandé le dirigeant socialiste à son audience, remontée avant même le début du débat.


