Macron répond fermement à tous ceux qui accusent Badinter de « laxisme »
POLITIQUE – Robert Badinter est entré ce jeudi 9 octobre au Panthéon, le temple de l’universalisme républicain, « avec les Lumières » et « les principes de l’État de droit ». Dans un discours d’hommage, Emmanuel Macron a répondu fermement à tous ceux qui accusent l’artisan de l’abolition de la peine de mort de « laxisme ».
« Ses ennemis les plus farouches ne cessent de vouloir lui accoler l’étiquette qu’ils pensent infamante de “laxiste”. Jusque sous les fenêtres de son ministère, ils vocifèrent mais aujourd’hui comme hier, ceux qui dénoncent le laxisme d’une justice qui ne tue plus n’aiment pas que la justice soit juste », a tancé le président de la République dans sa prise de parole.
Avant d’ajouter : « Chaque fois que ses ennemis traitent Robert Badinter de “laxiste”, ils lui décernent le titre d’humaniste. »
Critiques de l’extrême droite
Plus tôt dans la journée, deux figures de l’extrême droite, Éric Zemmour et Marion Maréchal avaient reproché à l’ancien garde des Sceaux d’avoir aboli la peine de mort. L’eurodéputée et présidente du groupe d’extrême droite Identités Libertés à Strasbourg l’avait dépeint comme le responsable d’un prétendu « laxisme judiciaire ».
« Je sais que la droite se sent toujours obligée d’applaudir les hommes de gauche, mais au nom de toutes les victimes du laxisme d’État, permettez-moi de m’abstenir », a poursuivi Marion Maréchal dans un message sur son compte X, jugeant plus tard tout de même « infâme » la profanation de la tombe de l’ex-ministre.
En écho avec ces critiques de l’extrême droite, le chef de l’État a renchéri : « Robert Badinter le sait mieux que quiconque : là où l’arbitraire se répand, là où l’État de droit est attaqué, prospèrent toutes les formes de haine, de racisme, d’antisémitisme et s’impose la loi du plus fort. » Et de conclure : « défendre l’État de droit c’est protéger chacun dans sa dignité et c’est protéger la nation dans sa liberté. »


